Laïcs Missionnaries Comboniens

Triple célébration au Kenya.

LMC Kenia

Ce fut une triple célébration au Kenya : la fête de Saint Daniel Comboni a coïncidé avec la célébration du 50ème anniversaire de la présence des Comboniens MCCJ au Kenya et la nation kenyane a également célébré le “Huduma Day”, qui signifie jour du service.

La célébration s’est déroulée dans la Communauté des Postulants, dans la banlieue de Nairobi. La célébration a commencé par un discours du père John Korir, directeur chargé des vocations. Le thème de la journée était “Enracinés et fondés dans le Christ”, en accord avec les écrits de Saint Daniel Comboni. “Nous devrons travailler dur, transpirer, mourir ; mais la pensée que l’on transpire et que l’on meurt pour l’amour du Christ et le salut des âmes les plus abandonnées du monde, est bien trop douce pour que nous nous désistons de cette grande entreprise” Saint Daniel Comboni, dès le début, savait d’où viendrait sa force, c’est-à-dire du Christ lui-même.

Cette célébration a marqué le 20ème anniversaire de la canonisation de Saint Daniel Comboni, par Saint Jean Paul II qui a dit “nous avons besoin d’évangélisateurs avec l’enthousiasme et la tenue apostolique de Saint Daniel Comboni, apôtre du Christ parmi les Africains”, ce qui nous rappelle d’être des apôtres du Christ parmi ceux qui sont dans la même réalité et ceux qui sont abandonnés. Comboni a discerné et abandonné ses parents pour les plus abandonnés d’Afrique.

A l’occasion des célébrations du Jubilé de la présence du MCCJ au Kenya, on a raconté brièvement comment le MCCJ est arrivé de l’Ouganda au Kenya en 1973, pendant le règne du président dictateur ougandais Idi Amin. Les Missionnaires Comboniens (MCCJ) sont passés par le nord-ouest du Kenya, à Kacheliba West Pokot, et se sont ensuite répandus dans d’autres régions comme Turkana, Marsabit, Wote, Naivasha et Nairobi. Certaines de ces missions ont été confiées au diocèse. Fidèles à leur charisme des plus négligés et des plus abandonnés. La présence des MCCJ se fait sentir dans les zones où personne n’ose aller évangéliser. A ce jour, les MCCJ kenyans sont au nombre de 30, les Frères – un en formation de noviciat, les Laïcs Missionnaires Comboniens – 6, les Missionnaires Séculiers Comboniens – 4. Les sœurs comboniennes sont arrivées plus tôt au Kenya, en 1963.

Pour nous aussi, c’était un jour de fête pour célébrer le “Huduma Day” où les citoyens se rassemblent pour aider leurs frères et sœurs moins fortunés et offrir des services à la nation.

Saint Daniel Comboni a dit : “Je meurs, mais mon œuvre ne mourra pas”. Prions pour plus de vocations pour nos jeunes et nos laïcs afin qu’ils puissent être envoyés au ministère sacerdotal de tout cœur.

Martin Onyango, LMC Quenia

Fête Combonienne

Comboni

La paroisse de Saint Daniel Comboni, à Guriri, diocèse de São Mateus, dans l’état d’Espírito Santo, a commencé la fête de Saint Daniel Comboni le dimanche 1er octobre. La célébration a commencé par la bénédiction de l’image du saint patron contenant la relique de Saint Daniel Comboni, suivie d’une procession de la résidence de l’évêque émérite Aldo Gerna à l’église paroissiale. L’image de Saint Daniel Comboni a été sculptée en bois spécialement pour la première paroisse combonienne au monde par le sculpteur Werner Thaler, de la ville de Treze Tílias à Santa Catarina.

P. Raimundo Rocha

Provincial des Missionnaires Comboniens du Brésil

Prière de la Famille Combonienne Octobre 2023

Comboni y Jesus
Comboni y Jesus

Pour que le parcours synodal de communion, de participation et de mission que nous sommes en train de célébrer nous implique en tant qu’Église, afin qu’elle soit vraiment la maison de tous. Que le souffle de l’Esprit garde les communautés vivantes dans leur parcours pastoral et missionnaire. Prions.

GEC EN ACTION : “cœurs brûlants, pieds sur le chemin”.

GEC 2023
GEC 2023

Balsas, dans le Maranhão, a accueilli la deuxième rencontre régionale des Groupes de Spiritualité Comboniens (GEC). Y ont participé les représentants des GEC de Piquiá, Timon, São Luís et Balsas. Le père Raimundo Rocha, provincial des Missionnaires Comboniens du Brésil, était également présent. La rencontre s’est déroulée au Centre de Formation Notre-Dame de Guadalupe les 16 et 17 septembre.

Les Groupes de Spiritualité Combonienne, ou GEC, sont des groupes de laïcs, hommes et femmes, qui s’identifient avec le charisme et la spiritualité de Saint Daniel Comboni et qui, inspirés par ce même charisme, cherchent à réaliser des activités pastorales, sociales, d’animation missionnaire et de soutien à la mission combonienne.

La rencontre de deux jours à Balsas a offert aux GEC des moments de spiritualité et de formation missionnaire, de socialisation et de renouvellement de l’engagement missionnaire. Les participants se sont également joints aux paroisses de Balsas pour célébrer le triduum en mémoire de Mgr Franco Masserdotti, décédé il y a 17 ans.

Il y a actuellement 14 groupes de spiritualité combonienne au Brésil. Dans le Maranhão, les GEC sont présents à Balsas, Pastos Bons, Timon, São Luís et Piquiá. Chaque groupe se réunit régulièrement sur son territoire et organise une rencontre régionale tous les deux ans. Cette fois-ci, ils se sont réunis à Balsas. La prochaine réunion aura lieu en juillet 2025, à Piquiá, dans la municipalité d’Açailândia.

Nous comptons sur la prière de vous tous, par l’intercession de Saint Daniel Comboni.

Le P. Raimundo Rocha, provincial du mccj Brésil et l’équipe de la rencontre régionale

Le Pape François à l’audience générale d’aujourd’hui : “Nous nous arrêtons aujourd’hui sur le témoignage de Saint Daniel Comboni”.

Papa Francisco

Voici la traduction du discours du Pape François aujourd’hui, avec la vidéo en italien.

Papa Francisco

Chers frères et sœurs, bonjour ! Sur le chemin de la catéchèse sur la passion évangélisatrice, nous nous arrêtons aujourd’hui sur le témoignage de saint Daniel Comboni. Il fut un apôtre plein de zèle pour l’Afrique. De ces peuples, il écrivait : “ils ont pris possession de mon cœur qui ne vit que pour eux” (Ecrits, 941), “je mourrai avec l’Afrique sur les lèvres” (Ecrits, 1441).

Et c’est à eux qu’il s’adresse en ces termes : “le plus heureux de mes jours sera celui où je pourrai donner ma vie pour vous” (Ecrits, 3159). C’est l’expression d’un homme amoureux de Dieu et des frères et sœurs qu’il servait dans la mission et au sujet desquels il ne se lassait pas de rappeler que “Jésus-Christ a souffert et est mort pour eux aussi” (Ecrits, 2499 ; 4801).

Il l’affirme dans un contexte marqué par l’horreur de l’esclavage dont il a été témoin. L’esclavage “cosignifie” l’homme, dont la valeur se réduit à être utile à quelqu’un ou à quelque chose. Mais Jésus, Dieu fait homme, a élevé la dignité de chaque être humain et a mis en évidence la fausseté de l’esclavage. Comboni, à la lumière du Christ, a pris conscience du mal de l’esclavage ; il a aussi compris que l’esclavage social s’enracine dans un esclavage plus profond, celui du cœur, celui du péché, dont le Seigneur nous libère. En tant que chrétiens, nous sommes donc appelés à lutter contre toutes les formes d’esclavage. Malheureusement, l’esclavage, comme le colonialisme, n’appartient pas au passé. Dans l’Afrique tant aimée par Comboni, aujourd’hui déchirée par de nombreux conflits, “après le colonialisme politique, un “colonialisme économique” tout aussi asservissant a été déclenché (…). C’est un drame devant lequel le monde économiquement plus avancé ferme souvent les yeux, les oreilles et la bouche”. Je renouvelle donc mon appel : “Arrêtez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à piller” (Rencontre avec les Autorités, Kinshasa, 31 janvier 2023).

Revenons à l’histoire de San Daniele. Après une première période en Afrique, il doit quitter la mission pour des raisons de santé. Trop de missionnaires sont morts après avoir contracté des maladies, par manque de connaissance de la réalité locale. Mais si d’autres quittaient l’Afrique, ce n’était pas le cas de Comboni. Après un temps de discernement, il sentit que le Seigneur lui inspirait une nouvelle manière d’évangéliser, qu’il résuma en ces mots : “Sauver l’Afrique avec l’Afrique” (Ecrits, 2741s). Il s’agit d’une intuition forte qui a contribué à renouveler l’engagement missionnaire : les personnes évangélisées ne sont pas seulement des “objets”, mais des “sujets” de la mission. Saint Daniel voulait faire de tous les chrétiens les protagonistes de l’action évangélisatrice. Dans cet esprit, il pensait et agissait de manière intégrale, en impliquant le clergé local et en promouvant le service laïc des catéchistes. C’est ainsi qu’il conçut également le développement humain, en s’occupant des arts et des professions, et en encourageant le rôle de la famille et de la femme dans la transformation de la culture et de la société. Combien il est important, même aujourd’hui, de faire progresser la foi et le développement humain à partir des contextes missionnaires, au lieu de transplanter des modèles externes ou de se limiter à un welfarisme stérile !

La grande passion missionnaire de Comboni, cependant, n’était pas d’abord le résultat d’un effort humain : il n’était pas poussé par son courage ou motivé seulement par des valeurs importantes, comme la liberté, la justice et la paix ; son zèle naissait de la joie de l’Evangile, il se nourrissait de l’amour du Christ et conduisait à l’amour pour le Christ ! Saint Daniel écrivait : “Une mission aussi ardue et laborieuse que la nôtre ne peut vivre de patine, de sujets au cou crochu, pleins d’égoïsme et d’égocentrisme, qui ne se soucient pas comme ils le devraient de la santé et de la conversion des âmes”. Et il ajoutait : “Nous devons les enflammer de charité, qui a sa source en Dieu et dans l’amour du Christ ; et quand on aime vraiment le Christ, alors les privations, les souffrances et le martyre sont des douceurs” (Ecrits, 6656). Son désir était de voir des missionnaires ardents, joyeux, engagés : des missionnaires – écrivait-il – “saints et capables”. […] D’abord saints, c’est-à-dire exempts de péché et humbles. Mais cela ne suffit pas : il faut la charité qui rend les sujets capables” (Ecrits, 6655). La source de la capacité missionnaire, pour Comboni, est donc la charité, en particulier le zèle pour s’approprier les souffrances des autres, pour les sentir sur sa propre peau et savoir les soulager, en bon auxiliaire de l’humanité.

Sa passion évangélisatrice ne l’a d’ailleurs jamais conduit à agir en solitaire, mais toujours en communion, dans l’Église. “Je n’ai qu’une vie à consacrer à la santé de ces âmes”, écrit-il, “je voudrais en avoir mille à consacrer à cette fin” (Ecrits, 2271). Une vie ou mille vies : qui sommes-nous seuls avec notre courte vie, si ce n’est l’Église entière en mission ? Quel est le zèle de notre travail – semble nous demander Comboni – s’il n’est pas ecclésial ?

Frères et sœurs, saint Daniel témoigne de l’amour du Bon Pasteur, qui va à la recherche des perdus et donne sa vie pour le troupeau. Son zèle était énergique et prophétique pour s’opposer à l’indifférence et à l’exclusion. Dans ses lettres, il se souvenait avec émotion de son Eglise bien-aimée, qui avait oublié l’Afrique pendant trop longtemps. Le rêve de Comboni est une Eglise qui fait cause commune avec les crucifiés de l’histoire, pour vivre avec eux la résurrection. Son témoignage semble se répéter à nous tous, hommes et femmes d’Eglise : “N’oubliez pas les pauvres, aimez-les, parce qu’en eux se trouve Jésus crucifié qui attend de ressusciter”.

Original sur comboni.org