Laïcs Missionnaries Comboniens

Mes premiers experiences en RCA

LMC RCA
LMC RCA

Je me sens comme l’un des héritiers  de la Vision prophétique de saint Daniel Comboni de ‘’Sauver l’Afrique par l’Afrique’’ dont aujourd’hui la vision s’est intensifié avec un  Afrique qui sauve le monde. Le seigneur nous dit « Comme le père m’a envoyé moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21).

C’était un dimanche dont la matinée promettait un de ces beaux jours du 15 Mars, que j’ai posé mes bagages sur la terre de ma mission, le sol de la république centrafricains, je n’aurais pas des mots juste, pour exprimer ce que je ressentais au fond de moi dans ces instants-là. Je suis arrivé à Bangui, après une longue période de la formation y compris l’expérience communautaire à Kinshasa. ce fut pour moi un moment d’émotion avec un cœur, d’un côté en joie de la mission, de l’autre côté la douleur de séparation car derrière moi j’ai laissé le pays qui m’a vu naître, la terre de mes ancêtres, ma famille, mon travail, ma communauté, mes amis etc… je pouvais encore me souvenir du dernier tête à tête avec mon papa à la veille de mon voyage et ce matin-là à l’aéroport avec ma maman qui m’accompagnais ensemble avec le père aumônier de LMC du Congo, père célestin NGORE et notre coordonnateur de LMC de Kinshasa monsieur Gerald KAMBAJI.

Je savais Désormais que, j’appartenais dans une nouvelle famille, une terre nouvelle m’avais adopté j’étais en joie de savoir que le seigneur m’attendais ici en RCA et que j’aurais des nouveaux frères et sœurs.

Début de l’aventure

Dès mon arrivé à Bangui, j’ai été bien accueilli par le père Claude-Bernard mccj, qui était venu me récupéré et me conduire à la communauté ou je devais habiter. Arriver à la communauté il me présente la place et m’informera que je dois passer 14 jours en quarantaine pour observer si je présente les signe du corona virus. C’est dans cet instant que j’ai réalisé que, J’étais arrivé à Bangui dans un moment marqué par la pandémie du covid-19, ce fus un temps particulièrement difficile pour la délégation combonienne de la RCA car le premier cas du covid19 au pays c’était un père Comboniens, testé positif après son retour de l’Italie et tous ses confrères qui était en contact physique avec lui au moment de son retour à Bangui, ont été mis en quarantaine de 15 jours pour observer si eux aussi été contaminer.

C’est dans ce contexte que l’état avait pris des mesures préventif, pour limiter les risques de contamination dans un pays où il y a peu des structures sanitaires équipées capable de gérer cette pandémie à grande échelle. Donc pour chaque personne qui arrive au sol centrafricains devrais passer une période de mis en quarantaine de deux semaine temps d’observation, c’est dans ce contexte que j’ai passé mes 15 premier jours en quarantaine. Au début C’était des moments difficiles pour moi, des moments de solitude seule dans une pièce qu’à peine je venais faire connaissance. certes j’étais seul physiquement, mais je me sentait ensemble avec des milliers de personnes confiner dans le monde, les prisonniers arrêter injustement dans leur cellule, les malades sans soutiens, des personnes marginaliser et obligé de vivre dans la solitude, et je recevais des messages de soutiens et d’encouragement via le réseaux sociaux venant de tout bords. Je me fortifiai des paroles de notre saint patron ‘’les œuvres de Dieu prennent naissance aux pieds du calvaire’’, et comme c’était pendant le carême j’ai profité pour entrer en profondeur de ce mystère et de présenté encore ma mission au seigneur et passer des moments d’écoutes, enfin comme Comboni j’ai remercié jésus pour les croix.

La découverte de Centrafrique

Apres ma mise en quarantaine j’ai présenté aucun signe de covid19, je pouvais enfin sortir et entre en contact avec les autres, mais en respect des règles barrière. C’est ainsi que ensemble avec les pères nous avons entamé les démarches juridique pour être en règles avec les papiers. Enfin je pouvais découvrir la ville de Bangui je pouvais remarquer des Monument à chaque rond-point de la ville, comme le monument des Martyrs, de la paix, de Barthelemy Boganda et celui de oumar bongo Odima pour citer que ça. Une ville riche en culture. les arbres était couverts par la poussière car ici c’est la saison sèche qui dure six mois, je pouvais voir et écouter les centrafricains, comme c’était beau d’entendre cette nouvelle langue parler avec douceur et beauté une langue dont quelque mot est aussi utiliser en lingala qu’on parle à Kinshasa chez moi. Malgré ce quelque mot qu’on utilise aussi ici, mais c’était compliqué pour moi car je comprenais rien de cette langue qui s’appelle Sango chez moi au Congo le Sango signifie prêtre religieux alors qu’ici c’est le nom d’une langue donc j’ai compris que je dois tout apprendre moi qui pensais que les choses allais se ressemblé car la RDC et la RCA sont des pays voisin et qu’on partage d’autre tribu. J’ai conclus que, je devrais tout apprendre sans exception et que l’Afrique est un, mais ses diffèrent par la culture de chaque pays.

Au moment où le monde entier est touché par le coronan virus, les autorités centrafricains ont décrété urgence sanitaire et invitant la population de se confiner et stricte interdiction de rassemblement de plus de 15 personne donc plus d’école, église, bar et toutes rassemblement sportif ou autre. Mais ici la majorité de la population ne respecte pas le confinement décrété par les autorités, je réalise que c’est difficile pour une population majoritairement pauvre qui vivent au tôt du jour comme on dit ici. Donc ils sont obligés de sortir pour vendre et cherché quoi nourrir leurs familles. C’est ici que j’ai réalisé la grâce du seigneur et la protection divine.

LMC RCA

En ce moment je suis encore à Bangui pour continuer d’apprendre la langue et des choses utiles pour ma mission à Mogoumba. Notre fondateur, saint Daniel Comboni demande de former de saints et capables, en cette période d’apprentissage, je reste patient, ouvert et beaucoup d’écoute j’adopte l’attitude d’un enfant. Je vous demande de prié pour moi, je n’oublierais pas de faire de même.

Enoch, LMC

« Ayez confiance en Jésus et suivez le dans le noir » dixit Anna Obyrtacz, laïque Missionnaire Combonienne en fin de mission en République Centrafricaine.

Anna RCA
Anna RCA

Elle n’a jamais voulu partir. Elle rêvait fonder une famille et vivre à la campagne en Pologne, mais une soirée passée à l’église dominicaine lui a bouleversé la vie. Anna Obyrtacz, missionnaire laïque Combonienne en fin de mission en RCA parle de sa vocation et de sa mission dans la ville de Moungoumba dans la Lobaye auprès des pygmées en qui elle a trouvé Dieu.

La Rédaction (LR) : Bonjour Anna ! Comment avez-vous reçu l’appel à servir le Seigneur comme Laïque Missionnaire Combonienne ?

Anna Obyrtacz (AO): je n’ai jamais pensé à la mission. Cela n’a jamais été mon rêve ou mon désir profond. J’étais une jeune qui aspirait au mariage et à une belle vie à la campagne. Mais le Seigneur étant grand est venu à ma recherche pour m’envoyer dans sa moisson. Moi missionnaire ? Cela m’amuse souvent quand j’y pense, puisque ce n’était pas ma plus profonde aspiration il y’a quelques années en arrière. Maintenant, je peux vous assurer que je ne saurai penser ma vie sans la mission et au quotidien, je me demande toujours où est ce que cette marche à la suite du Seigneur m’amènera.

J’ai étudié à Cracovie en Pologne où j’ai même commencé à travailler. Ma rencontre avec les missionnaires comboniens était un hasard. Pour moi peut-être, mais pas pour Dieu. Cette rencontre s’était faite au mois de mars 2012 dans une communauté des dominicains que je fréquentais. Ce jour les comboniens avaient organisé une adoration.

LR : Et que s’est-il passé ensuite ?

AO : Après mes études supérieures et l’obtention du travail, je vivais tranquillement ma petite vie. Je pensais comme je l’ai déjà dit à fonder une famille. Du coup, j’étais un peu concentré sur mon travail et ma vie de prière, j’entends par vie de prière, la messe, l’eucharistie, la prière quotidienne. Puis un jour, poussé par quoi, je ne saurai le dire, j’ai eu l’inspiration de rejoindre la nouvelle pastorale académique. Cette pastorale dénommé KOMPAS s’occupait essentiellement des jeunes.  Sur invitation d’un père Combonien responsable, j’ai rejoins l’équipe pour une retraite spirituelle. Lors de cette retraite, j’ai fait la connaissance de plusieurs personnes, surtout des personnes impliquées dans les activités missionnaires à travers le monde. J’ai pu échanger avec eux sur la mission et sur comment devenir missionnaire. Mais en ce moment, l’esprit d’aller en mission ne m’avait pas encore effleuré la pensée.

LR : Cependant juste après cette première expérience faite à la retraite, vous êtes parti pour l’Afrique. Comment l’expliquez-vous ?

AO : Peu de temps après cette expérience, j’ai commencé à penser à la mission. Les conversations faites avec les missionnaires rencontrées lors de la retraite me revenaient à l’esprit. Fort de cela, je commençais à m’intéresser à la mission. J’ai commencé à faire de nouvelles rencontres, surtout avec les missionnaires. Plus tard, j’ai eu la grâce d’être envoyer en Ouganda pour un mois pour ma première expérience missionnaire, c’était en 2013. En quittant la Pologne, je m’attendais à vivre le pire en Ouganda, mais quelque chose me disait au fond de moi, ça vallait le coup d’essayer.

LR : Quelle a été votre première impression de l’Afrique ?

AO : Je me souviens comme d’un brouillard, qu’il faisait très chaud (rires). Au début, il y’ avait toute une pression, je voulais vraiment bien faire tout ce qu’on me confiait. On avait la passion, le désir, mais la langue constituait notre barrière. Je me souviens du visage des enfants de l’orphelinat où on travaillait, ils avaient envie de nous parler, mais vu qu’on ne parlait qu’anglais, et eux leurs langues locales, c’était un peu difficile. Et donc à défaut de communiquer, on restait là avec eux sans mots, juste comme ça et cela nous touchait énormément.

Après un mois passé en Ouganda, je suis rentré en Pologne où j’ai regagné les laïques missionnaires comboniens afin de discerner ma vocation, soit d’être : missionnaire en Afrique ? Dans mon propre pays ? Travailler ? Me marier ? …

LR : Vous vous êtes battu avec ces pensées pendant longtemps ?

AO : Dans la vie parfois la monotonie nous amène à vouloir changer notre mode de vie. Du coup, je devrais prendre le temps nécessaire pour discerner ce que je ressentais. A cet effet, sur accord des responsables, j’ai été à la retraite ignacienne chez les Jésuite à ZAKOPANE. Un moment de seul à seul avec soi-même et avec le Seigneur. Pendant ces précieux jours passés chez les Jésuites, le Seigneur a répondu à toutes mes inquiétudes et il m’a également posé des questions, mais je lui faisais confiance. A un moment donné de notre vie, nous devons apprendre à devenir « aveugle » et à laisser le Seigneur nous guider. En polonais on dit : « aller dans le noir ». Décider d’aller dans le noir et laisser Jésus nous guider.

Un autre aspect important dans ma vocation, c’est le soutien de ma famille. Elle m’a beaucoup soutenu dans mes débuts et pendant mes expériences missionnaires. Je prie le Seigneur de les bénir et de les combler de paix.

LR : Pourquoi l’Afrique et la République Centrafricaine ?

AO : pour les Comboniens, l’Afrique est une terre si spéciale. Notre fondateur a commencé sa mission en Afrique et il aimait beaucoup ce continent. A l’époque, on avait plusieurs options : le Mozambique, l’Ethiopie et la RCA. La RCA était présenté comme un pays post conflit, pas du tout stable et beaucoup craignaient d’y aller. Tout portait à croire que la mission en RCA allait être un sacerdoce : les pauvres, la guerre, l’insécurité etc. Ce qui inquiétait le plus, c’est le français (rires). Je ne l’avais jamais étudié, vous voyez ? (rires). Mais j’ai pris mon courage à deux mains pour venir, surtout venir à l’exemple de Comboni pour servir les pauvres. Je puis vous dire aujourd’hui avec beaucoup de sincérité, que la Centrafrique est un merveilleux pays. Je reviendrai ici, ici en RCA mon second pays.

LR : Comment avez-vous préparé votre départ pour Bangui, en dépit de votre petite connaissance en français ?

AO : c’était bien. J’ai officiellement rejoint la communauté des laïc missionnaires comboniens, Le 12 JUIN 2015 à Varsovie avant mon départ pour le Congo RDC où je devrais apprendre le français. Puis la messe de l’envoie en mission présidée dans ma paroisse Saint Jean Baptiste à Orakwa  à l’occasion de la fête du sacré – cœur de Jésus par Mgr Grzegorz Rys.  Arrivée au Congo (RDC) où j’ai passé 4mois, j’ai été reçu par une consœur congolaise du nom d’Irène.  Elle m’a aidé à comprendre la mentalité africaine, surtout celle de l’Afrique centrale. C’était un moment fantastique, puisque j’y étais seulement pour l’apprentissage de la langue. Le jour de mon départ pour Bangui, Irène m’a conseillé en ces termes : « souviens-toi que tu as été envoyé à ces gens, essaie de les comprendre et de les aimer. Partage ce que tu as avec eux alors tu connaitras le bonheur ».

LR : Quelles ont été les premières difficultés après votre arrivée en RCA ?

AO : De Kinshasa où je vivais comme en Europe, je me suis retrouvé dans un buisson sans accès à internet, à l’électricité et à l’eau chaude (rires). Ce premier mois a été difficile. Difficile parce que je n’avais pas beaucoup d’amis, je devrais tout refaire à zéro. Et je suis heureuse d’avoir réussi à aller au delà des amitiés, je me suis fait une famille.

LR : Quel a été votre ministère à Moungoumba ?

AO : la communauté des laïcs de Moungoumba est composé deux quatre laïcs : un italien, deux portugaises et moi une polonaise. Nous prenions les décisions ensemble sur notre façon de vivre et sur comment aider la population. A moungoumba les laïcs s’occupent de l’éducation, des pygmées et aussi de la santé. En ce qui me concerne, je travaillais au dispensaire. Concrètement, je soignais les pygmées prioritairement, puis les enfants souffrant de malnutrition. De temps en temps, nous organisons les séances de formation à l’intention des personnels soignants etc.

LR : c’est une mission unique à cause des pygmées qui y vivent. Comment aidez-vous cette minorité ?

AO : les pygmées occupent une place particulière dans toutes nos activités. Ils sont prioritaires. Ils ne sont pas trop considérés dans cette partie de la RCA. Ce sont ces types de personnes que notre fondateur souhaitait rencontré et servir. Mais travailler avec eux n’est pas aussi facile que ça, car ce sont des personnes très libres, qui n’aiment pas beaucoup être enfermé dans certains cadres par exemple. Petit à petit, nous leurs avons appris à écrire et à lire, à avoir une bonne hygiène de base, à éviter les maladies dues à la saleté etc. Nous avons essayé de leur montrer une autre manière de vivre, vivre en étant indépendant, vivre en sachant gérer le peu d’argent qu’ils ont.

LR : Quels sont les besoins dans ce terrain ? Quels sont les principaux problèmes qui affectent la République centrafricaine et ses habitants ?

AO : ce dont la RCA a le plus besoin, c’est la paix. La paix dans les rues, la paix dans les cœurs, la paix dans les villes. Les gens veulent vivre sans crainte, élever leurs enfants, aller au travail, cultiver. Le gouvernement doit ménager aucun effort pour garantir la sécurité de cette population qui n’aspire qu’à vivre en paix.  Un autre défi de la RCA, c’est l’éducation et la création des entreprises. Les jeunes doivent bien étudier, dans de très bonnes conditions et aussi trouver des opportunités d’emploi à la fin de ces études.

LR : Quelles sont les menaces du service missionnaire dans cette région ?

AO : en ce qui concerne Moungoumba, nous étions en sécurité, dans une zone très sûre où rien ne nous dérangeait. Toutefois la RCA est très vaste et il existe encore des zones où les gens se cachent, vivent en danger constant où le conflit armé est ouvert. La seule menace c’est peut-être la maladie. Les médicaments sont bien sûrs disponible, mais vous ne savez  jamais là où elle peut vous amener. Mais Dieu nous protège toujours.

LR : quelle invitation avez-vous à adresser au monde en faveur de la RCA ?

AO : j’invite les uns et les autres à soutenir la RCA à travers la prière et surtout les aides concrètes. Je veux dire des aides en termes de projets, d’accompagnement financier etc. j’invite les autres laïcs et missionnaires à venir dans ce beau pays.

LR : Anna qu’est-ce que la mission en RCA vous a personnellement donnée ?

AO : j’ai appris encore à plus m’ouvrir à d’autres personnes, très souvent différentes de moi et élevée dans une culture différente. Vivre sobrement dans l’humilité en se contentant des moyens de bords que nous avons est l’une des belles expériences que j’ai eues. Cette expérience m’a aussi montré que quand on quitte notre famille biologique, Dieu nous en donne une autre.

LR : Quels sont vos projets pour le futur proche ?

AO : Après les vacances en Pologne, je me rendrai au Canada pour trois ans afin de suivre une formation en psychologie. C’est un programme préparé pour les missionnaires. Et comme je l’ai dit ci-haut, si Dieu me garde en vie, je reviendrai en RCA pour apporter une aide psychologique plus spécialisée aux personnes qui ont vécu des expériences de guerre traumatisantes et plus encore. Une fois de retour en RCA, je donnerai plus d’espoir à ceux qui ont été blessés et abandonnés.

Propos recueillis  par Eustache Michael Mounzatela

Interview à Anna Obyrtacz à la radio Maria au Congo

  • Anna Congo
    1. Bonjour Anna. Pourriez-vous vous présenter aux auditeurs: parlez-nous de votre famille ?

    Bonjour mon père. Bonjour à tous.

    Je m’appelle Anna Obyrtacz. Je viens à Cracovie en Pologne. Je suis chrétienne, catholique et je suis Laïque Missionnaire Combonienne. J’ai 30 ans (trente ans). Je suis à Kinshasa depuis 22 janvier 2016. Je suis venu ici pour apprendre de français. Je suis encore à Kinshasa pour une semaine et après, je vais aller à la République centrafricaine pour la mission pour deux ans. Je vais travailler avec le pygmées de Mongoumba. Le village est situé à 200 km environ au sud de Bangui, la capitale de la République centrafricaine.
    Ma famille vit en Pologne et elle attend mon retour, 🙂 mais j’espère qu’elle viendra me voir un jour en Afrique. Je suis née dans une famille de 4 enfants et moi je suis avant dernier.

    Ma famille c’est mon père Jean, ma mère Joséphine, mes frères et mes soeurs. Ma grande soeur ainée s’appelle Kinga, après elle il y a mon grand frère Christoper, après moi mon petit frère Michel. Mon grand frère est marié et il est père de deux enfants, un garçon et une fille.

    1. La Pologne est-il un pays plus catholique que le Congo?

    Avec le temps que j‘ai passé ici à Kinshasa quand je regarde les chiffres, je peut dire que au Congo comme en Pologne il y a beaucoup de chrétiennes catholiques. Mais nous pouvons dire aussi que le nombre ne reflète pas toujours la vérité.

    Pour moi la comparaison est difficile parce qu’on n’a pas les mêmes réalités et aussi je n’aime pas comparer la foi. Et d’ailleurs, je pense moi-même qu’il ne s’agit pas des nombres mais il s’agit « qualité » de notre foi.

    1. Comment est née votre vocation de laïque combonienne ?

    On dit c’est le mystere de la vocation 🙂

    Moi, je pense que ma vocation a commencé beaucoup plus qu’avant je pense.

    Quand j’étais jeune, je ne pensais pas aux missions. Je voulais toujours vivre et travailler en Pologne mon pays. Mais aujourd’hui je pense que le travail c’est le même partout au monde, également les gens sont les mêmes partout au monde.

    J’ai connu les Missionnaire Combonien (MCCJ) en mars 2012 en Cracovie, pendant qu’ils organisé l’adoration à l’intention des missionnaires martyrs. En Pologne il y a deux communautés Missionnaire Combonien à Cracovie et à Varsovie.

    Et je participais aux réunions pastorales de missionnaires pour les étudiants.

    Et puis, je fais partie du mouvement missionnaire TUCUM, associé au Missionnaires Combonienne en Pologne qui exercent leur activité missionnaire en paroisse. Ce sont des gens qui veulent vivre consciemment et travailler ensemble. Nos activités: la prière, des actes de charité, la promotion de la mission. Nous avons un signe d’appartenance au mouvement c’est l’anneau noir.

    Je aussi travaillais avec des enfants. C’était un groupe d’enfants apostoliques de ma paroisse natale. Apres j’ai dirigé aussi un groupe de missionnaires pour les enfants à ma paroisse à Cracovie. Là des réunions ont une fois par semaine, on médité la parole de Dieu et on parlerait sur des sujets missionnaires. On invite les missionnaires et regarde des films missionnaires. On priait toujours pour les missions.

    J’ai été bénévole à la fondation polonaise, qui aide les patients à l’hématologie et d’oncologie.

    Avant de venir ici je travaillais comme spécialiste dans le département de l’investissement – dans une institution publique pour la construction et l’entretien des routes publiques.

    Toute ma vie c’est un moment de discernement ma vocation. Je veux vivre pleinement et en vérité pour Dieu, quoique humain je tombe très souvent, je sais qu’il y a quelqu’un à qui je peux toujours compte.

    Dieu est toujours avec moi donc tous les étape de ma vie.  IL a préparé pour moi un chemin, IL a donné des signes. Il m’a permis de découvrir mon identité laïque, identité missionnaire et identité Combonienne. Ensuite, IL m’a aidé à prendre la décision de partir en mission. Dieu a enlevé la peur et a donné la force et la confiance.

    Le moment le plus important de ma vocation c’était la formation de la communauté LMC:

    – chaque mois j’avais une réunion de formation pour explorer et découvrir le charisme et la spiritualité de st. Daniel Comboni

    – La prière individuelle (méditation)

    – La prière communautaire

    – le discernement avec les autres

    – La direction spirituelle

    Chaque jour je découvre ma vocation, pour moi c’est un processus permanent.

    1. Pourquoi avez-vous choisi l’Afrique, précisément la Centrafrique pour aller en mission et pas ailleurs?

    Après avoir reçu ma vocation de LMC je n’ai pas pensé à l’endroit de ma mission. Je savais seulement que j’irai où il sera nécessaire ou bien où je serai utile selon ce qu’a dit notre fondateur St. Daniel Comboni: « pour les plus pauvres et les plus abandonnés ». Pour moi l’endroit ne comptait pas beaucoup. En termes d’endroit, je suis ouverte à ce que Dieu prépare pour moi, parce que j’ai confiance qu’il choisir mieux que moi, que Dieu sait  mieux que moi.

    Comme Mouvement International des Laïcs Missionnaires Comboniens nous avons déjà plusieurs communautés internationales en Afrique: en Éthiopie, en Ouganda, au Mozambique, en République centrafricaine, en Zambie et aussi en Amérique du Sud. Nous nous occupons tout d’abord de ces lieux où nous sommes installés pour travailler, mais nous pouvons aussi aller ailleurs au besoin.

    Le choix d’un endroit tient compte de la profession, la préférence de la personne qui quitte, mais bien sûr aussi la nécessité de l’église locale, la priorité est les lieux de la première évangélisation et le meilleur des plus pauvres, assurer la continuité des communautés.

    Il est également important que la décision soit partagée par la personne et l’équipe de coordination de leur pays.

    Mais je devait soit l’Afrique soit l’Amérique du Sud. Au cours de ma formation j’étais en Ouganda pour un mois et c’etais ma première expérience de l’Afrique. Je pense Afrique est devenu proche de mon cœur.

    J’ai connu les situations de nos communautés, et je savais qu’en République centrafricaine les gens n’ont pas le travail.

    Mais aussi on a parlé de la situation politique difficile, instable et dangereuse.  De plus, je savais aussi que je devais apprendre la langue le français.

    Ce n’etais pas une décision facile, je dirai même difficile. Vous pouvez choisir quelque chose de plus sûr et plus facile. Mais, est-ce mon choix est facile? Est-ce je vais pour ce que Dieu m’appelle?  On sait que faire la volonté de Dieu ne pas facile humainement.  Mais je suis sûr avoir choisi le meilleur.

    Donc, j’ai choisi comme pays de mission, j’ai décidé aller de en République centrafricaine.

    1. Ou’avez-vous appris pendant votre sejour, les 3 mois du Congo et de l’eglise de Kinshasa en particulier?

    En particulier, si je suis au Congo c’est pour apprendre la langue il fallu de la patience pour moi-même. D’ailleurs, tous les jours j’ai appris à vivre la réalité quitté en Pologne et c’était parfois difficile. Pourquoi, parce que maintenant, dans à de l’internet nous avons la facilité d’être communication permanent avec ma famille, avec mes amis en Pologne, étant loin nous pouvons être proche.

    Pour moi, la mission est avant tout vivre avec les gens. Par les conversation que j’ai appris à connaître la réalité à laquelle j’ai été envoyé, ce autrement la mission c’est quitté ta réalité pour vivre une autre réalité.

    Je pense, l’avenir montrera ce que j’ai appris au Congo et est-ce j’étais un bon élève ?

    Une autre chose très importante, pendant mon séjour à Kinshasa j’ai appris aussi l’ouverture  à ce qui est nouveau. Bien que cela est different en Pologne.

    1. Ou el message avez-vous à l’endroit des jeunes et surtout des laïcs Africains ?

    Cherchez le Seigneur dans votre vie chaque jour, dans tout ce que vous-faitez découvert ce qu’il a préparé pour vous.

    Jeunes, vivez solen le plan de Dieu parce que cela est la meilleur.

    Nous savons que la vie ne se sauret pas sur cette terre, mais il est seulement une étape.

    Suviennez-vous que vous n’êtes pas seuls. Malgré la souffrance quand tu vus dans la solitude, Dieu est toujours présent.

    N’ayez pas peur de vivre avec passion et faitez ce que vous aimez.

    Une autre chose que mon évêque m’a dit avant d’aller en mission: « ni la foi ni la science, mais seulement l’amour qui nous aidera à connaître et à l’expérience de Dieu » Et nous devons dire ça à d’autres personnes parce que c’est le plus important et le premier commandement de Dieu.

    Moi aussi je recommande cela à tout le monde.

    1. Quel plat congolais vous plait le plus ?

    J’aime du poisson, en particulier du poisson salé et aussi du pondu, bien sûr préparé par Irene. Irene est une laïque combonienne de Kinshasa, qui m’a offert l’hospitalité pendant mon séjour ici.

Anna Congo

Merci beaucoup

Anna Obyrtacz LMC

La voix à la mission

Nous avons reçu avec joie, un témoignage de la Mission de la Séculière Combonienne Palmira Pinheiro qui est actuellement dans la République Centrafricaine avec la LMC Élia Gomes. Ici, nous laissons le témoignage des joies et des fatigues de cette mission dès le cœur de l’Afrique

LA VOIX À LA MISSION

Même si, aujourd’hui n’est pas samedi, le Samedi est arrivé! Comme toujours en dehors de l’horaire, quand j’ai déjà fermé la porte du Dispensaire et avec en vie de me reposer un peu parce que la fatigue se fait déjà sentir. Cependant, même je commence à faire des réprimandes à sa mère, parce que ce n’est pas l’horaire, son sourire, ses petits yeux vives semblables à deux étoiles, leurs petits bras étendues pour me prendre…, me faire tomber entièrement de ma mauvaise humeur. Je les aime tous, mais Samedi a une place spéciale dans mon cœur. Il est un de mes premiers cas de succès ! Il était un enfant destiné à mourir, mais la vie a gagnée !Palmira

Dans la deuxième semaine que je suis arrivé ici, dans une journée, alors qu’il était la porte du dispensaire fermée, une femme (pygmée) est apparue. M’a donné l’idée que c’était une femme avec des problèmes mentaux ; elle tenait en bras un petit enfant qui, selon l’explication de quelqu’un qui l’a accompagné, serait prématuré. La mère n’aurait pas du lait pour le nourrir. J’ai pesé le bébé, qui n’avait plus que 2 kilos, mais il était un bébé «temps» car les pygmées sont petits. Ce qu’il avait était vraiment faim. Sa mère, qui semblait déprimé, mais avec des seins énormes, ne était pas motivée lui donner son sein, de sorte que les glandes mammaires avaient besoin d’être stimulées par la succion du bébé en vue de sucer “le jus de la vie “.

Nous l’avons laissée dans le Centre de réadaptation pendant environ un mois et demi dans lequel nous avons essayé de nourrir la mère et encourager l’enfant à téter. Ceci n’était pas évident étant donné que nous ne pouvions pas être toujours présents. Ainsi, toujours nous la trouvions couchée au Centre de réadaptation avec poitrine énorme étendue, l’enfant couché aussi à côté, mais bien sûr, sans la capacité de prendre le sein de sa mère et téter. Nous avons demander à une autre mère, également une pygmée, et qui était au Centre pour accompagner son petit sous-nourrit – Jean Pierre – un autre de mes « favoris », à qui nous avons confié la responsabilité de dire constamment à la mère de Samedi pour allaiter l’enfant. Ainsi, il a réussi à surmonter la phase la plus critique, dans laquelle, pour aggraver les choses apparaissaient certaines maladies (paludisme, pneumonie, diarrhée, etc.) aux quels on répondait avec une médication appropriée. Jusqu’au jour où la mère a décidée de s’en aller sans rien dire et nous faire perdre l’espoir… là nous avons dit : -« il mourra, il n’aura pas de chance !» Mais, avec notre grande surprise, elle est revenue deux semaines plus tard avec l’enfant. Il avait une pneumonie grave, et nous avons des doutes s’il se sauverait. Après quelques jours avec le traitement, l’alimentation de la mère pour qu’elle à son tour bien nourrisse l’enfant… elle a quittée le traitement et est retournée au «Campement». Et ainsi de suite, elle a continuée à «apparaître» quand l’enfant devenait très malade et nous avons continuer à nous dire : – «Maintenant il n’échappe pas !» Cependant, la «VIE» est plus fort que la mort et Samedi a vaincu !!! Maintenant il a 9 mois, continue petit, mais il pèse déjà 8 kilos. C’est bien ! Quand je m’approche de lui, il saute de joie, il ouvre son sourire et le bras pour venir à moi.

Palmira

Je le prends contre ma poitrine comme un fils bien-aimé au quel je sens avoir pu aider à vivre. Il rigole, rit et s’amuse. C’est un enfant heureux! Tout en continuant à faire leurs crises de paludisme, la diarrhée, la bronchite, etc., mais, au moins, la mère a toujours l’apporte chez nous quand cela arrive, car en plus des médicaments, toujours nous lui donnons un sac plein de nourriture pour le deux.

Je pense que pour moi-même et pour Dieu: «Bien, même si j’aurais fais rien d’autre, il fait déjà du sens être venu à Mongoumba et voir cet enfant sourire après l’avoir regardé destiné à mourir”.

Salutations à tous.

Palmira Pinheiro (MSC)

[Portugal] Le palais de l’apprentissage

Le voyage à Paris m’a amené au “palais de l’apprentissage”, la maison des Sœurs Missionnaires Comboniennes qui fréquemment donnent «refuge» à ceux qui cherchent à connaître et à apprendre le français afin de mieux servir la mission.

Ici, j’ai retrouvé Palmira. Palmira – Missionnaire Séculière Combonienne – est là depuis deux mois à Paris étudier pour mieux se préparer à partir pour la République Centrafricaine où elle ira intégrer et collaborer avec la communauté LMC qui y est présente.

Toujours animée, Palmira attend avec espoir et enthousiasme missionnaire le moment de son départ et, la situation dans laquelle se retrouve actuellement la République Centrafricaine, loin de la décourager, devient force pour avancer.

«Pourquoi me demander si je veux partir ? Bien sûr! Je suis ici pour cela et mon désir est être en mesure de servir cette mission» – a dit Palmira remplit d’enthousiasme missionnaire.

Pendant ces jours, nous avons réussi à entrer en contact avec Élia qui se réjouit avec la force de Palmira. Élia nous a réaffirmé son envie de continuer à partager sa vie avec ce peuple : «il y a la fatigue, mais rien ne me donne envie de partir. Si Palmira vient, nous serons ensemble dans ce chemin missionnaire. Dans les moments difficiles famille missionnaire est mon refuge et assistance».

Veronica, pour des raisons professionnelles, est en France depuis octobre . Veronica était heureuse tant au niveau professionnel que sur le plan pastoral et a voulue offrir aide à Palmira pour ce dont elle a besoin.

Ici, je veux remercier le Père Luciano qui m’a accompagné pendant ces jours , les Sœurs comboniennes qui m’ont accueilli si bien ; merci à Veronica par un fabuleux dîner qui nous a donné qui est devenu un bon moment missionnaire ; et, surtout, un merci beaucoup, beaucoup à Palmira pour tous les partages.

Dieu marche avec nous sur cette route vers la mission qu’Il nous confie.

par Susana Vilas Boas