Laïcs Missionnaries Comboniens

La Famille Combonienne présente aux Journées Mondiales de la Jeunesse au Portugal

Jornada mundial de la juventud

Cet été, le Pape François a rendez-vous avec les jeunes catholiques du monde entier à Lisbonne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ). Des groupes de jeunes de tous les coins du monde se préparent depuis des mois dans des sessions de formation sur les thèmes proposés pour les JMJ autour de Marie : “Marie s’est levée et est partie sans tarder” et cherchent aussi les fonds nécessaires pour payer leur voyage dans la capitale portugaise.

La Famille Combonienne sera présente aux JMJ à travers le World Youth Comboni Gathering (WYCG), une initiative qui réunira au Portugal des jeunes qui suivent Jésus à la manière de Saint Daniel Comboni. 120 jeunes d’Europe, d’Afrique et d’Amérique, âgés de 14 à 30 ans, se sont inscrits et, du 26 au 31 juillet, ils seront dans la ville portugaise de Maia pour écouter des témoignages missionnaires et participer à des activités et à des dynamiques autour de l’interculturalité et de la fraternité universelle. Dans certaines activités, ils rejoindront d’autres jeunes des diocèses de Porto et de Braga.

Le 31 juillet, avant d’arriver à Lisbonne pour participer aux JMJ, ils visiteront le Sanctuaire de Fatima et le 7 août, ils se réuniront dans la ville de Santarém pour évaluer l’expérience “forte” vécue à Lisbonne et envisager comment la poursuivre tout au long de l’année afin qu’elle ne reste pas “une expérience de plus”, mais qu’elle les aide à s’engager davantage.

Par l’intercession de Saint Daniel Comboni, nous prions pour tous les jeunes qui se préparent à participer aux JMJ de Lisbonne, en particulier pour les jeunes Comboniens de l’initiative World Youth Comboni Gathering, afin que cette rencontre internationale les encourage à suivre Jésus dans un style missionnaire.

[Hozana]

Solennité du Cœur de Jésus

Corazón de Jesús

Introduction

Corazón de Jesús

Nous partageons ce livret comme une aide pour vivre plus intensément la Solennité du Sacré Cœur de Jésus (16 juin), en accueillant l’invitation du 19e Chapitre Général : approfondir et assumer notre spiritualité, qui est marquée par quelques éléments spécifiques qui créent notre identité de Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus.

Nous demandons aux confrères de chaque communauté d’étudier et de trouver la meilleure façon de se préparer à la solennité : nous pourrions opter pour une journée de retraite, ou une série de rencontres de prière et/ou de partage…

Le texte fondamental qui doit nous guider dans cette réflexion est le n° 3 de la Règle de Vie:

« C’est dans le mystère di Cœur de Jésus que le Fondateur a trouvé l’élan de son engagement missionnaire. L’amour inconditionnel de Comboni pour les peuples de l’Afrique avait son origine et son modèle dans l’amour salvifique du Bon Pasteur qui a offert sa vie sur la croix pour l’humanité: « Me confiant en ce Cœur Sacré… je me sens toujours plus disposé à souffrir… e à mourir pour Jésus-Christ et pour le salut des malheureux peuples de l’Afrique Centrale » (Écrits, 4290).

Et voici les mots du 19e Chapitre général sur le sujet :

12.     Nous rêvons d’une spiritualité qui nous permette de continuer à grandir comme famille fraternelle de personnes consacrées enracinées en Jésus, dans sa Parole et dans son Cœur, et de le contempler dans les visages des pauvres et dans l’expérience vécue de Saint Daniel Comboni pour être mission.

14.3   (Nous nous engageons à nous) sensibiliser aux aspects fondamentaux du charisme (par exemple la Croix, le Cœur de Jésus, l’option pour les plus pauvres et les plus abandonnés) à travers la vision, l’esprit et la sensibilité de Comboni, pour aller aux racines de sa spiritualité et se la réapproprier.

Nous pouvons penser à notre vie missionnaire comme à un ‘chemin’ qui part du Cœur de Jésus et arrive à notre cœur, pour arriver ensuite au cœur des personnes avec lesquelles nous partageons l’histoire et le destin. Être – ou plutôt devenir – des « personnes consacrées enracinées en Jésus, dans son Cœur » signifie devenir ce que nous sommes, en réalisant l’identité que nous recevons du Seigneur, grâce à Saint Daniel Comboni. Missionnaires du Cœur de Jésus est notre nom.

Le livret de notre Règle de Vie contient, à la fin, une Lettre sur le nom nouveau de la Congrégation, précisant ce qui a inspiré le nouveau choix en 1979. Il est bon de relire et de méditer ce texte, comme un premier moment d’approfondissement.

Notre Règle de Vie, au numéro 3, nous offre l’expérience de Comboni : son engagement missionnaire et son amour inconditionnel pour les peuples de l’Afrique Centrale ont eu leur origine et leur modèle « dans l’amour salvifique du Bon Pasteur » qui se laisse transpercer le cœur. Comboni lui-même, en relisant son expérience avec une conscience toujours plus grande, parle de lui comme de quelqu’un qui

« transporté par un mouvement de cette charité allumée par une divine flamme sur le sommet du Golgotha, sortie du côté du Crucifié pour embrasser toute la famille humaine, il sent redoubler les battements de son cœur, et il lui semble qu’une impulsion céleste le pousse vers ces régions hostiles pour y étreindre entre ses bras ces malheureux frères sur lesquels pèse encore la malédiction de Cham, et pour donner à tous un baiser de paix et d’amour » (Écrits, 2742).

Le Cœur de Jésus est l’âme de la mission et sa motivation fondamentale.

Il est certainement bon de chercher et de créer des programmes, des stratégies, des structures pour la mission, mais n’oublions pas que nous sommes avant tout appelés à « raviver le don de Dieu » (2 Tm 1,6ss). La tentation peut être la lassitude qui dessèche l’âme et crée le pessimisme, le fatalisme, la méfiance et la tiédeur, ou le désir de devenir des « protagonistes », comme si nous étions la fin de la mission.

Nous pourrions reprendre aussi quelques textes d’Evangelii Gaudium, aux n. 26 ; 259 ; 264 ; 266-267.

Contempler et assumer

Pour nous enraciner dans les sentiments du Cœur du Fils de Dieu, Jésus, le chemin proposé par notre Règle de Vie, comme fruit de d’une expérience consciente, se développe autour de deux mots : contempler et assumer.

En d’autres termes, que nous trouvons dans les Évangiles, nous pouvons dire : « venez à Jésus », « voyez en lui le Fils aimé et consacré par l’Esprit du Père », « mangez-le pour assimiler de plus en plus ses sentiments » …

Cela se produit surtout lorsque nous permettons au Seigneur Jésus de pénétrer au plus profond de notre cœur et de mettre en évidence des sentiments, des pensées, des attitudes et des désirs qui ne sont pas ceux d’une personne consacrée au Seigneur.

Permettons à Jésus de nous guérir, de nous renouveler et de nous transformer. Nous deviendrons alors des personnes « conquises par le Christ » et animées par le désir de conquérir les autres à lui (cf. Ph 3,2).

« Contempler » et « assumer » ne deviennent pas des actions « volontaristes », car, en vérité, il s’agit d’une « grâce » à laquelle nous répondons par notre conscience et notre disponibilité.

  1. Nous pouvons décrire « contempler » de cette manière :
    • « garder les yeux fixés sur Jésus »;
    • « se tenir au pied de la Croix », comme une étape importante d’un long itinéraire, au cours duquel nous avons vu les gestes et entendu les paroles de Jésus, même sans en saisir pleinement le sens ;
    • « se mettre aux pieds du crucifié », pour recevoir les dons qui nous viennent de son Cœur : l’Esprit, l’eau et le sang ; Marie… ;
    • « nous revêtir du Christ », en faisant nôtres ses « vêtements », c’est-à-dire ses sentiments ;
    • « que nos cœurs soient transpercés », pour que les dons du Seigneur ne reposent pas seulement sur la surface de nos cœurs, mais qu’ils y pénètrent profondément.

b) « Assumer » nous suggère :

  • faire nôtres les sentiments de Jésus, pour qu’ils entrent réellement en nous, disposés à les assimiler progressivement, pour qu’ils déterminent nos lignes d’action ou de conduite, touchent nos critères de choix, façonnent nos désirs et renforcent nos objectifs ;
  • en assumant les sentiments de Jésus, nous découvrons en nous – ou près de nous – des obstacles, des entraves, des fragilités ;
  • cela nous ramène à « contempler » Jésus encore et plus profondément, en nous laissant animer par la force d’attraction qu’il exerce, en demandant son pardon, sa force et sa grâce ;
  • ainsi, les difficultés que nous rencontrons n’éteignent pas la vie spirituelle, mais la renforcent et la font grandir ;
  • « assumer les sentiments de Jésus » devient en nous un besoin intérieur de « rester greffés en lui ».

Quelques textes qui peuvent nous éclairer

« Je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication. Ils regarderont vers moi. Celui qu’ils ont transpercé, ils feront une lamentation sur lui, comme on se lamente sur un fils unique ; ils pleureront sur lui amèrement, comme on pleure sur un premier-né » (Zacharie 10,12).

« Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé » (Jean 18,37).

Voir aussi : Apocalypse 1.1-48 ; Jean 15.

Extrait des Règles de l’Institut des Missions pour la Nigrizia – 1871

« [Les élèves de l’Institut] acquerront cette disposition plus qu’essentielle en tenant toujours les yeux fixés sur Jésus-Christ, en l’aimant tendrement et en s’efforçant de comprendre toujours mieux ce que signifie un Dieu mort en croix pour le salut des âmes » (Écrits, 2721).

Notre Règle de Vie, au n° 3.2, énumère trois attitudes intérieures du Christ que le Combonien est appelé, en vertu de la même vocation de Jésus et de Comboni, à contempler et à assumer :

  • sa donation inconditionnelle au Père ;
  • l’universalité de son amour pour le monde ;
  • son implication dans la souffrance et la pauvreté des hommes.[1]

1.  Le don de soi inconditionnel de Jésus au Père

Nous pourrions prier avec ces textes, tirés de Jean :

« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10.11-18).

« Il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. Levez-vous, partons d’ici » (Jean 14,31).

« Ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit » (Jean 12,49-50).

Nous contemplons Jésus comme le Fils qui vit et agit selon le plan du Père, qu’il a vu, entendu (Jean 5) et assumé dans la liberté de son amour de Fils bien-aimé. Jésus peut dire que le Père agit en lui :

« Je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres » (Jean 14,10).

Sa vie est une réponse d’amour à l’amour du Père (cf. Jean 13,1-4).

  1. L’universalité de l’amour du Christ pour le monde

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jean 3,16).

« L’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Cor .5,14-15).

Pensons au témoignage que l’Évangile nous donne de Jésus comme pèlerin, parcourant les villes et les villages. Là où vivent des hommes et des femmes, Jésus se rend présent :

« Jésus leur dit : Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti » (Marc 1,38).

Jésus rencontre les gens partout : dans les synagogues et dans les maisons, sur les places et le long des rues, sur la montagne et au bord du lac… Il rencontre des hommes et des femmes, des adultes et des enfants, des Juifs et des prosélytes, des Syro-Phéniciens et des Grecs. Il ne se déplace pas seulement en Palestine, mais dépasse les frontières de la Terre promise. Nous le trouvons à Jérusalem et dans la Décapole.

Il parle et discute avec les pharisiens, les sadducéens, les publicains, les pécheurs… Il fait tout cela avec un grand amour – un amour qu’il donne à tous, sans exclusion. Même s’il a une nette préférence pour les derniers et les exclus.

3     L’implication de Jésus dans la douleur et la pauvreté des hommes et des femmes

Voici d’autres textes bibliques qui peuvent nous inspirer dans notre prière :

« Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :

Il a pris nos souffrances,

il a porté nos maladies » (Mt 8,16-17)[2]

Les textes bibliques qui montrent l’implication de Jésus dans la souffrance des personnes sont divers. Ce qui est important, c’est de saisir le “mouvement de Jésus” qui prend en charge la souffrance des personnes, sans juger ni condamner. Jésus s’implique tellement qu’il est blessé par toutes ces plaies. Les « plaies de Jésus » sont notre salut, parce qu’elles sont nos plaies assumées par le Ressuscité.

L’engagement de Comboni…

« Bien que mon corps soit épuisé, par la grâce du Cœur de Jésus, mon esprit est sain et vigoureux ; et je suis résolu, comme je le suis depuis 30 ans (depuis 1849), à souffrir, et à donner mille fois ma vie pour la Rédemption de l’Afrique Centrale, et de la Nigrizia » (Écrits, 5523).

« Je suis prêt à sacrifier mille fois ma vie pour plus de cent millions de Noirs vivant dans ces régions enflammées » (Écrits, 2409).

Dans son homélie programmatique prononcée à Khartoum le 11 mai 1873, ses paroles sont une prophétie :

« Mon premier amour dès ma jeunesse fut pour la malheureuse Nigrizia, et laissant tout ce qui m’était très cher je suis venu en ces contrées – cela fait déjà seize ans – pour offrir mon œuvre afin de soulager ces malheurs séculaires. Ensuite une obéissance m’a rappelé dans ma patrie pour des raisons de santé… mais mes pensées et mes pas furent toujours pour vous.

Et finalement aujourd’hui, en revenant parmi vous, je retrouve mon cœur pour l’ouvrir en votre présence au sentiment sublime et religieux de la paternité spirituelle… Oui, je suis déjà votre Père, et vous êtes mes fils, et comme tels, je vous embrasse et vous serre pour la première fois contre mon cœur…

Je vous suis bien reconnaissant de l’accueil enthousiaste que vous m’avez réservé ; il démontre votre amour de fils, et m’a persuadé que vous voudrez toujours être ma joie et ma couronne, comme vous êtes mon lot et mon héritage.

Soyez assurés que mon âme répand sur vous un amour illimité pour toujours et pour tous. Je reviens parmi vous pour ne plus jamais cesser de vous appartenir, et pour me consacrer à jamais à votre plus grand bien.

Le jour et la nuit, le soleil et la pluie, me trouveront également toujours prêt pour vos besoins spirituels ; le riche et le pauvre, le bien portant et l’infirme, le jeune et le vieillard, le maître et le serviteur auront toujours un égal accès à mon cœur. Votre bonheur sera le mien, et vos malheurs seront aussi les miens.

Je viens faire cause commune avec chacun de vous, et le plus heureux de mes jours sera celui où je pourrai donner ma vie pour vous » (Écrits, 3156-3159).

… et le nôtre

Par ces attitudes, contemplées et assumées, l’Esprit de Jésus nous consacre jusqu’au plus profond de notre cœur.

Il est possible de réinterpréter dans ces attitudes les trois vœux :

  • l’obéissance, comme don de soi inconditionnel au Père ;
  • la chasteté, dans l’universalité de l’amour ;
  • la pauvreté, en faisant cause commune avec les plus pauvres et les plus abandonnés.

Le jour de la Solennité du Sacré Cœur de Jésus, nous pouvons renouveler notre consécration missionnaire avec une plus grande conscience !

Ces trois attitudes ne peuvent certainement pas être séparées, ni faire l’objet de compartiments distincts. L’une renvoie à l’autre ; un vœu nécessite l’autre. La croissance dans l’un des vœux se traduit par une croissance dans les deux autres également.

Nous pouvons toutefois nous demander lequel d’entre eux représente le plus grand défi pour notre croissance et notre réponse personnelles.

Bonne célébration de la Solennité du Cœur de Jésus !

Au nom du Centre de Formation Permanente :
P. Fermo Bernasconi, mccj
P. Alberto de Oliveira Silva, mccj
P. David Kinnear Glenday, mccj

Original: https://www.comboni.org/fr/contenuti/115443


[1] Au n° 3.3, la RV ajoute que « la contemplation du Cœur transpercé du Christ […]

  • est un stimulant pour l’action missionnaire comme engagement pour la libération globale de l’homme,
  • et pour la charité fraternelle qui doit être un signe distinctif de la communauté combonienne ».

Nous voulons cependant laisser ces deux points pour un autre moment.

[2] Ce “résumé” évoque une série de guérisons opérées par le Christ ; Matthieu les interprète à la lumière de Is 53,4. Le quatrième hymne du Serviteur de Yahvé, en Isaïe 52, 13-53, 12, est également significatif.

Rencontre des Conseils de la Famille Combonienne à Rome 2023

Consejos Generales de la Familia Comboniana

Comme chaque année, les Conseils Généraux de la Famille Combonienne se sont réunis pour continuer à grandir comme famille. Cette année, nous avons été accueillis par les Sœurs Missionnaires Comboniennes de Rome, où nous nous sommes sentis comme chez nous. Merci pour votre attention et celle de toute la communauté.

Au cours de cette année, il y a eu beaucoup de changements dans les équipes, car les religieux comboniens ont célébré leur chapitres et ont élu un nouveau conseil général. C’est pourquoi la première partie de la rencontre a été consacrée à un temps de présentation personnelle.

Le reste de l’après-midi, nous avons eu l’occasion d’approfondir notre compréhension de l’homélie de Comboni à Khartoum. Nous sommes partis de la manière dont elle résonne dans nos cœurs et en même temps de la manière dont elle nous interpelle en tant que famille missionnaire. Ce fut un moment agréable pour reconnaître comment le charisme continue à nous unir et à nous encourager ensemble.

Après le dîner et quelques conversations, nous nous sommes retirés pour nous reposer et reprendre des forces après le voyage de la matinée.

Le lendemain, nous avons passé la journée à nous informer sur l’état d’avancement de chaque branche de la famille. Une présentation tranquille, avec du temps pour les questions, qui nous permet de mieux nous connaître et de nous familiariser avec l’actualité des uns et des autres. Ce fut sans aucun doute un moment important, surtout pour les nouvelles équipes, et cela nous a tous aidés à connaître et à comprendre la situation des réalités que nous vivons.

Les missionnaires séculiers ont commencé par partager avec nous l’illusion de leurs premiers vœux en Afrique, le chemin parcouru pour y parvenir et l’illusion que représentent pour nous tous ces nouvelles vocations, même si nous savons qu’elles n’en sont qu’à leurs débuts. Ils ont également partagé l’évolution de leurs engagements après leur assemblée d’il y a deux ans et la manière dont ils travaillent dans les différents pays où ils sont présents. Il faut souligner la réflexion sur l’animation missionnaire, une réflexion qui nous interpelle tous en tant que Famille Combonienne et qui nous a beaucoup interpellés.

Ensuite, ce fut le tour des Laïcs Missionnaires Comboniens. Pendant ce temps, nous nous sommes concentrés sur ce qu’ont signifié les rencontres continentales de l’Amérique à Lima-Pérou et de l’Afrique à Cotonou-Bénin, sur le travail réalisé pendant ces semaines et sur les progrès des différents groupes missionnaires et des communautés dans les continents. Après les années les plus difficiles de la pandémie, le fait de pouvoir se réunir à nouveau a été un moment de renforcement. Cela a été très important pour les nouveaux groupes, car cela leur a permis de comparer leur propre parcours avec celui des autres, mais aussi pour les plus anciens, qui ont continué à s’enrichir des expériences que nous avons vécues dans d’autres pays, tout en essayant d’apporter des idées pour notre travail sur notre propre continent.

Nous avons également eu le temps de présenter les objectifs de la future assemblée européenne d’octobre, qui se tiendra en Pologne, et de partager les priorités que nous avons en tant que Comité central pour l’année à venir avant de nous tourner vers la préparation de la future assemblée internationale du LMC à la fin de l’année 2024.

Dans l’après-midi, nous avons écouté les Missionnaires Comboniens qui nous ont parlé de leur chapitre. En partant d’une nouvelle méthodologie qu’ils ont suivie dans le chapitre et qui les encourage à rêver à leur place et aux priorités pour 2028. Il s’agit aussi de définir quelques lignes de travail principales et de travailler sur des plans opérationnels qui leur permettront de les développer. Il s’agit d’un travail qui devra être développé à tous les niveaux, en partant de chaque mccj, en passant par chacune des communautés et en atteignant le niveau provincial. Tout cela confirmera le plan de six ans qui leur permettra de réaliser les rêves exposés dans le chapitre.

Les vœux religieux de 50 nouveaux Comboniens cette année ont été aussi un moment important qui encourage l’Institut dans son chemin missionnaire.

Enfin, les Sœurs Comboniennes ont partagé avec nous leur chapitre passé et ce qu’ont signifié ces mois de mise en route. Il faut souligner le courage de la restructuration qui les fera passer de 19 à 7 circonscriptions ; ainsi que la reconfiguration de la direction générale avec le soutien de quatre coordinations qui aideront à développer les propositions du chapitre.

Tous ces changements représentent un grand défi et un engagement courageux de leur part pour adapter l’organisation à la réalité de l’Institut et aux besoins de la mission, qui continue à changer et exige de nouvelles réponses.

Dès dimanche, nous sommes entrés dans la prise de certaines décisions et nous avons commencé à penser à l’avenir. D’une part, le frère Alberto Lamana nous a aidés à compiler les progrès réalisés par la commission de la ministérielité, les propositions de travail pour l’avenir, etc. Nous sommes très heureux de l’importance du travail réalisé au cours de ces années et de l’exemple de collaboration que représente ce travail de ministère en tant que famille combonienne.

Nous avons également réfléchi sur le travail réalisé par l’équipe des Conseils de Famille Combonienne et nous avons renforcé l’idée que cela n’est pas dû au fait que les personnes présentes en sont plus conscientes, mais que c’est quelque chose qui nous engage dans les différentes branches, et c’est pour cela que nous nous sommes donné la tâche de rédiger un petit directoire pour nous aider à mieux travailler lors de ces rencontres. C’est une tâche à laquelle nous travaillerons au cours de l’année à venir.

Nous avons également pris le temps de réfléchir au chemin parcouru en tant que famille partageant le charisme, en partageant l’expérience des rencontres organisées à Rome par différentes familles, où des religieux, des sœurs, des instituts séculiers et des mouvements laïcs partageant le charisme commencent à se rencontrer et à échanger leurs expériences. Nous croyons que l’écoute de ces expériences et le partage des nôtres peuvent nous aider à continuer à grandir. Nous partageons aussi l’idée d’identifier les différents groupes de laïcs qui sont proches de la famille combonienne ou d’une de ses branches. L’importance d’accompagner ces laïcs qui veulent partager le charisme de différentes manières, de les aider à grandir dans cette vocation, d’aider à ce que ces propositions de vocation ne se chevauchent pas les unes avec les autres, pour que dans l’avenir nous puissions continuer à aider tant de personnes qui voient en Comboni une inspiration pour leur vie.

Nous avons terminé notre rencontre par la célébration de l’Eucharistie avec toute la communauté des sœurs. Sans aucun doute, les moments de prière et cette Eucharistie finale nous ont beaucoup aidés dans cette rencontre. Ce furent des moments significatifs de témoignage de la vie combonienne et de recherche de ce que le Seigneur nous demande comme famille combonienne.

Nous nous retrouverons en juin prochain à Vérone, mais d’ici là et tout au long de l’année, nous resterons en contact et travaillerons sur les défis que nous nous sommes fixés.

Je vous salue tous

Alberto de la Portilla, coordinateur du Comité central du LMC.

Le peuple pygmée, gardien de la maison commune

Laudato Si
Laudato

Jesús Ruíz, évêque de Mbaïki (République centrafricaine) nous raconte comment ses communautés du peuple Aka (Pygmées) ont célébré la Semaine Laudato Si’. Jesús, qui a inspiré le mouvement LMC en Espagne, est en visite en Espagne ces jours-ci et nous avons eu la joie de partager un après-midi avec lui, au cours duquel son amour pour ses communautés transparaît.

Le bassin du Congo est le deuxième poumon de la planète et, malheureusement, le théâtre de crimes environnementaux similaires à ceux dont nous entendons souvent parler en Amazonie. De moins en moins de voix nous parlent de ce scénario de destruction massive de la forêt équatoriale. Jesús Ruíz promeut l’évangélisation intégrale du peuple, dans laquelle la Pâque du Seigneur se traduit par la résistance du peuple Aka à des siècles de discrimination, non seulement de la part des colonisateurs, mais aussi de la part du reste des peuples majoritaires d’Afrique centrale.

Les Aka sont habitués à recevoir des coups et à baisser la tête. C’est pourquoi le fait de mener une marche avec le slogan “Nous sommes les gardiens de la forêt” est d’une grande valeur. C’est un signe clair du charisme combonien. Comme les autres peuples autochtones d’Amérique, d’Asie, d’Océanie… les Aka sont conscients qu’ils ont gardé la Maison Commune pendant des siècles, dans l’invisibilité, et maintenant leur témoignage resplendit parce que leur environnement est en grave danger de disparition. Nous sommes redevables à toutes ces communautés.

Les Sœurs Comboniennes Lucía Font (espagnole) et Lucía Premoli (brésilienne) travaillent actuellement avec Monseigneur Ruíz et les peuples Aka, ce dernier en tant que responsable épiscopal de la commission Laudato Si’. L’expérience en Amazonie a incité ce dernier à mettre en pratique en Afrique tout le travail réalisé en Amérique latine. Dans la proche Mongoumba, la communauté LMC accompagne ce peuple depuis plus de 20 ans. Notre LMC Tere Monzón, qui a participé à cette mission pendant 10 ans, rentre en Espagne le 9.

Laudato SI

L’élan de l’encyclique Laudato Si’ mobilise un changement de système dans le monde entier, car le modèle de développement actuel ne respecte pas les personnes et le reste de la Création. “Nous avons besoin d’organisations pour nous aider à documenter tout ce qui se passe sur notre territoire, afin que cela soit connu. Le niveau de pollution au mercure dans les rivières, la perte d’espèces indigènes, l’enrichissement sauvage de quelques minorités grâce aux ressources nationales de ce “pays pauvre”. C’est la demande directe que nous fait Monseigneur Ruíz.

LMC Espagne