Laïcs Missionnaries Comboniens

Reflexion sur la nouvelle lettre encyclique du pape: « Laudato si ».

00CLM Ghana

Apres Avoir médité sur l’importance de la  Doctrine Sociale de l’Eglise à notre dernière rencontre, nous avons jugé bien de réaliser les suggestions du Scholastique Pierre Ngayo. Une de ses propositions pour nous était de nous familiariser avec l’Enseignement Social de l’Eglise. C’est pour cela que, ce 8 août, nous l’avons invité encore pour partager avec nous la préoccupation  de l’Eglise sur le  soin à Notre Maison Commune que le Souverain Pontife a montrée dans son Encyclique “Laudato si”. Le Scholastique  présenta le thème en trois volets.

  1. Vue d’ensemble sur le problème de l’environnement.

Le Pape appelle la terre notre maison commune, notre mère (du Cantique  de St François d’Assise) a commencé le scholastique. Cette appellation doit susciter une relation d’amour envers elle. Plutôt, notre mère la terre pleure. Nous détruisons la terre, surexploitons les ressources. Tout le monde accepte que la terre fait face à une dégradation sans précédente. Cette souffrance de la terre est associée à la souffrance des pauvres.

  1. La relation entre la dégradation environnementale et la pauvreté

La situation actuelle de la terre est comparée à l’état pauvre des vulnérables. Nous ne tenons pas compte des pauvres comme nous ne tenons pas compte de la terre. Et puis, la dégradation de la terre est aussi la dégradation des vulnérables. Ils sont les premiers à subir les méfaits de la surexploitation des ressources. Le développement, dit le Pape, doit tenir compte de ses effets sur la terre. Il doit surgir d’une nouvelle spiritualité écologique.

  1. L’implication morale de l’exploitation des ressources

Le Pape affirme que la dégradation de la terre n’est pas un hasard. Les Humains ont un rôle à jouer pour la  préservation de la terre. Une nouvelle spiritualité écologique est nécessaire. Les créatures sont un don de Dieu et pour  cela, ont une raison d’être. Elles parlent de l’amour de Dieu et nous ne devrons pas les en empêcher. “Pour les humains, …détruire la diversité biologique de la création de Dieu, …pour les humains contaminer les eaux de la terre, ses terrains, son air, et sa vie- ce sont des péchés.”(L.S. 8) Le pape nous interpelle à penser aux futures générations : “Le monde que nous avons reçu appartient aussi à ceux qui nous suivrons…Quel genre de monde voulons nous laisser à ceux qui viendront après nous, aux enfants qui grandissent maintenant? Laisser une planète inhabitable pour la génération à venir nous regarde en premier et de façon très importante. Laisser de débris, désolation et saleté ?… “

Le scholastique nous laissa encore trois questions pour notre  méditation.

  1. Comment le problème de la dégradation environnementale te touche toi et ta famille ?
  2. Comment perçois-tu la relation entre la dégradation environnementale et le problème de pauvreté ?
  3. Comment peux-tu contribuer, comme chrétien, à la préservation de l’environnement où tu habites?

Apres ce bref aperçu sur l’Encyclique, il nous présenta sur Power Point un exemple concret sur les méfaits des matières en plastique (sachet, bouteilles…) sur notre santé, les terrains cultivables, le danger de ses matières sur la vie aquatique et la menace sur les animaux (spécialement les oiseaux).

 

Après cet aspect théorique, nous décidâmes de:

  1. Former des groupes locaux: A cause de la distance spatiale entre les membres, nous avons vu l’avantage d’avoir des groupes locaux. Les membres de ces groups locaux auront des temps de prière communautaire et ils s’impliqueront dans la vie de la Communauté Chrétienne proche d’eux.
  2. La Commission JPIC: Au niveau local encore, les membres devront collaborer avec la Commission Justice et Paix si elle existe. Si elle n’existe pas, les membres devront la créer. Sur certaines des paroisses, il apparait comme si l’activité première de la Commission est de résoudre les conflits. Nous, aspirants LMC, voulons susciter la préoccupation pour le Soin à notre Maison Commune et faire savoir aux gens la Doctrine Sociale de l’Eglise.
  3. Animation Missionnaire: Nous avons décidé de nous engager dans la ventilation du magazine New People pour promouvoir la conscience missionnaire.
  4. Nous avons planifié certaines choses pour le mois d’octobre que nous en parlerons prochainement.
  5. Nous avons formé un Comité de six membres (6) pour réfléchir sur la création d’une Ecole Professionnelle Supérieure  à Abor (IMFH).
  6. Tous les membres devront faire un compte rendu de leur effort sur la réalisation de toutes les décisions susmentionnées à la prochaine réunion.

Après tout, nous acceptâmes nous rencontrer le 12 septembre à Abor. Nous eûmes la prière finale suivie de la bénédiction par le P. Rabbiosi. Avant que nous ne quittions les lieux, nous avons partagé le repas communautaire.

Justin Nougnui, coordinateur.

L’importance de la doctrine sociale de l’eglise pour notre societe

Ghana MeetingCe 11 juillet, nous avons tenu notre rencontre formative à Abor. Un scholastique, Pierre Ngayo, faisant un service pastoral à IMFH, partagea avec nous sur le charisme combonien et la Doctrine Sociale de l’Eglise.

Au début, le Rév. P. Joseph Rabbiosi souhaita la bienvenue à tous en souhaitant au groupe de se développer et de s’engager.

Le scholastique a commencé par évoquer la crédibilité de la Doc. Soc. de l’Eglise qui est en premier théologal, répondre à l’appel de Jésus en Mat 25, 31-46 sur le jugement dernier. Le second social est la proximité de l’Eglise au vécu quotidien de la société. Il continua plus tard par aborder le sujet du jour en trois points.

Le premier point est la relation entre la Doc. Soc. de l’Eglise et la Parole de Dieu. En Lc 4, 16-21 et Es 61, 1-2, les Ecritures parlent d’ annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, panser ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs l’évasion, proclamer l’année de la faveur du Seigneur…La Doc. Soc. trouve ici sa fondation biblique.

Le second point est l’Importance de la Doc. Soc. de l’Eglise pour l’Eglise en Afrique. Quel est le rôle des Chrétiens dans la société ? Les affaires de corruption, le respect des Droits de l’Homme, la pauvreté, les migrations urbaines et rurales, la dignité de l’Homme sont rencontrées sur tout notre continent. Comment se fait-il qu’un pays à majorité chrétienne puisse avoir un taux très élevé de corruption ? Deux synodes se sont penchés sur les défis que l’Eglise a à relever en Afrique. Le premier fut tenu en 1994, durant la grande instabilité socio-politique en Afrique. La conclusion fut publiée dans l’Exhortation Post-Synodale Ecclesia in Africa. Le second synode se tint en 2009 avec les recommandations dans Africae munus. L’espérance de l’Eglise est que nous Chrétiens, surtout les fidèles laïcs rendent la vie agréable dans la société: ”Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde.”

Le troisième aspect est la JPIC avec le charisme combonien. Comboni vint en Afrique quand se déroulait l’esclavage, une réalité qui l’a rendu très sensible et proche des Africains. Les aspects donc de la justice et de la dignité humaine étaient vraiment nécessaires et Comboni s’y est totalement engagé.

Le scholastique suggéra que l’aspect de JPIC pourrait être bien développé par nous LMC. Il ajouta certaines guides pour nous qui sont en premier une profonde connaissance de la Doc. Soc. de l’Eglise par la lecture du Magistère, spécialement les Encycliques et Exhortations Apostoliques qui traitent du sujet: e.g. Populorum progressio, Rerum novarum, …Africae munus,… Le second point est de prendre un peu plus de temps dans la méditation de la parole de Dieu. Le troisième point est la sensibilité face aux nécessiteux et aux vulnérables et le quatrième est de créer des activités génératrices de revenue. Dans la conclusion, il nous laissa trois questions pour notre réflexion:

  1. Comment notre rencontre avec la Parole de Dieu peut-elle nous aider à transformer notre société ?
  2. Pourquoi pensons-nous que la Doctrine Sociale de l’Eglise est importante pour notre situation en tant que Chrétiens Africains ?
  3. Quelle est notre expérience dans le domaine de JPIC et quels sont les défis pour développer le domaine?

Après cette présentation, nous étions clarifiés sur le type de service que nous pouvons rendre à IMFH par l’Administrateur de l’Organisation (IMFH). Nous résolûmes de nous rencontrer le 8 août à Abor et procédâmes avec la prière finale suivie du repas communautaire.

Justin Nougnui, coordinateur.

Les aspirants LMC au Ghana réfléchissent sur la foi de Comboni

Ghana

Comme décidé à notre dernière rencontre à Abor, ce 13 juin, nous nous sommes rencontrés à Dadome, une station secondaire de Mafi-Kumase. Cette fois ci, le thème de la réflexion fut La « Foi de Comboni ».

Comboni, dit-on, est un homme de multi-foi-s. Il a la foi en Dieu, en sa vocation, en l’Eglise, en son Institution. Mais, au sommet de tout fut sa foi en Dieu de laquelle découlent les autres. Il avait de doute au début pour quitter ses parents. Mais, quand confirmé par son directeur spirituel sur la véracité et la clarté de sa vocation, il avança tout droit. Dans son zèle d’évangéliser l’Afrique, il alla chez le pape Pie IX et même rectifia une fausse conception sur les Africains. Sa foi en l’Eglise le poussa à dire “Tout ce qui déplaît à l’Eglise me déplaît” Il alla plus loin en disant :”J’ai vendu ma volonté….Je suis totalement obéissant à l’Eglise.” Bien qu’il fût très engagé dans la mission en Afrique, il était prêt à la quitter si l’Eglise le lui ordonnait. Comboni se ressourçait en prière. Il disait: ”Sans la prière, nous mourons.” Ses moments de prière furent aussi pour la mortification. Il a une compréhension pragmatique de la foi car il pensait que « la foi est un antidote contre l’esclavage ».

Après cette réflexion, nous continuâmes avec certains points. Le premier fut notre présence dans le Conseil des Directeurs (Board of Trustees) de l’Institution Dans la Maison de Mon Père, une institution combonienne témoignant de la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux vulnérables. Le second point fut la création d’un Centre Professionnel dans la même Institution. Nous avons renvoyé toute prise de décision en la matière sur la prochaine rencontre qui se tiendra le 11 juillet à Abor.

Justin Nougnui, coordinateur.

Message du P. Enrique pour la fête du Sacré Cœur

Sagrado Corazon

«Demandons la grâce de devenir des consacrés joyeux et heureux parce que porteurs dans le cœur du trésor de cet amour qui jaillit du Cœur transpercé du Seigneur, que saint Daniel Comboni a découvert comme le fondement sur lequel construire sa mission et auquel il se confia sans mettre de limites. Que la confiance dans le Cœur de Jésus devienne pour nous aussi la source perpétuelle d’un amour qui nous aide à vivre notre consécration comme le don le plus beau qui nous a été fait. Bonne fête du Sacré Cœur.» P. Enrique Sánchez G. mccj, Supérieur Général.

 

Consacrés dans le Cœur de Jésus

Les paroles ‘consécration’ et ‘consacrés’, avec tous leurs synonymes, ont la possibilité d’être approfondies et intégrées dans notre vie, d’une manière particulière au cours de cette année destinée à la vie religieuse ou consacrée, dans la mesure où nous prenons un moment pour la réflexion et peut-être encore davantage pour rendre grâce pour ce don.

En même temps, ces paroles risquent de se vider de leur signification et de la richesse dont elles sont porteuses, si nous ne les confrontons pas avec l’expérience de notre vie, si nous ne donnons pas, par notre vie, un sens authentique à ce que nous affirmons par nos mots.

Nous sommes des consacrés. Il suffit de peu pour faire cette affirmation, mais elle n’est plus si évidente quand nous demandons à notre témoignage de vie d’exprimer le contenu de ce qui a été le choix de notre vie.

Il faut dire tout de suite qu’il y a, tout près de nous, des exemples extraordinaires de personnes qui ont fait de la consécration un trésor et dont la vie s’est transformée dans une lumière capable de transpercer les ténèbres les plus sombres; mais aujourd’hui nous avons besoin de nous arrêter et de nous demander comment et combien notre consécration à Dieu définit-elle notre identité et notre action.

Réfléchir sur notre consécration peut devenir une occasion extraordinaire pour nous approprier encore mieux de ce que nous voulons dire quand nous nous reconnaissons comme des personnes consacrées à Dieu pour la mission.

 

Notre consécration missionnaire

Pour nous aider dans notre réflexion, en particulier à l’occasion de la fête du Cœur de Jésus, j’aimerais partager avec vous quelques pensées qui puissent être des provocations pour nous demander combien et comment sommes-nous en train de vivre notre consécration religieuse et missionnaire.

Le pape François nous a invités à faire un exercice de mémoire, pour reconnaître dans le passé le don de notre appel, de notre charisme, en laissant jaillir de la profondeur de notre cœur la gratitude, l’action de grâce pour ce don. Il nous a recommandé de contempler le présent de notre consécration pour la vivre avec passion, sans calculs, avec l’enthousiasme et la générosité de la première minute, quand dans le silence complice de Dieu nous avons entendu prononcer notre nom et nous avons rêvé d’une mission sans frontières.

Le Pape nous a demandé de regarder le futur avec espérance, ce qui veut dire confiance en Dieu, dans sa proximité, dans la certitude qu’il continue à garder dans son cœur un projet pour l’humanité que personne ne pourra arrêter, parce qu’il est toujours un projet d’amour et l’amour ne s’arrête pas devant les obstacles.

Vivre notre consécration missionnaire de cette manière nous aide à redécouvrir, à faire de nouveau l’expérience de la joie des premiers moments de notre vocation, et à dire avec simplicité: Seigneur, que tu as été grand quand tu as fixé ton regard sur moi! Tu ne pouvais pas nous faire un don plus extraordinaire que celui-ci. Etre missionnaire, c’est le choix le meilleur que tu as pu faire pour moi; merci parce que tu es resté fidèle et parce que ce qui s’est passé il y a beaucoup d’années garde toute sa fraîcheur. Merci pour ce présent missionnaire qui nous défie. Ton appel parfois risque d’être caché par tant d’obstacles que nous trouvons sur notre chemin. Il nous manque ta passion, ton ardeur, ton courage pour ne pas être vaincus par l’indifférence de notre temps, par le consumérisme qui nous entoure, par l’hédonisme superficiel qui nous attaque avec ses pièges qui font grandir l’égoïsme et la superficialité.

Nous avons besoin de passion missionnaire, avant tout pour croire de tout notre cœur, pour te découvrir présent dans notre frère qui souffre, dans notre sœur qui est maltraitée, dans le jeune qui est condamné à vivre sans la possibilité de rêver un avenir digne, pour sortir de nos sécurités et de nos commodités.

Seigneur, il est bon pour nous de reconnaître avec humilité et simplicité qu’il nous manque la passion qui ne craint pas le sacrifice, la renonciation, l’abandon; la passion qui permet de tout quitter pour faire de toi et de ta mission la totalité de notre vie.

Tu nous as donné une vocation qui fait de nous des privilégiés, parce que tu as choisi pour nous, comme lieu de la rencontre avec toi, les plus pauvres, ceux qui sont loin et qui ne comptent pas aux yeux de nos contemporains.”

“L’espérance dont nous parlons – dit le Pape – ne se fonde pas sur les chiffres ou sur les œuvres, mais sur Celui en qui nous nous avons mis notre confiance” (2 Tm 1,12).

Et nous voulons vivre dans l’espérance, nous ne pouvons pas ne pas le faire, quand nous avons été témoins de ta fidélité, de ta confiance, de ton attention envers nous. Le demain ne nous fait pas peur parce que nous savons que tu nous as précédé et que tu as préparé un jour qui sera complètement différent de celui que nous aurions voulu construire avec nos forces seulement et avec nos ressources.

Nous n’avons pas peur de diminuer, de mourir, parce que nous sommes convaincus que là où tu es présent, la vie ne peut que gagner et que ce sera toujours toi à écrire l’histoire belle de la mission qui deviendra aussi la nôtre”.

 

Une consécration dans les petits et les grands détails

Quand on parle de consécration, il me plaît de dire que nous nous référons à une expérience, à une vie que nous vivons dans les petits et les grands détails de notre existence, dans le quotidien de notre action et dans la réalisation d’un rêve que nous portons dans notre cœur comme un idéal qui nous pousse à aller toujours plus loin.

Il me semble beau de dire qu’être consacrés ce n’est rien d’autre qu’accepter avec joie que notre vie est dans les mains de Celui qui nous a fait vivre. C’est accepter que nous sommes propriété du Seigneur, que nous sommes un don de Dieu pour l’humanité ou nous sommes en train de le devenir.

Combien de fois avons-nous entendu dire que le et la consacré/e sont des personnes qui librement ont accepté de renoncer à tout pour permettre à Dieu de réaliser son rêve d’amour pour l’humanité.

Il est beau de penser ainsi, parce que cela nous aide à comprendre que la consécration n’est pas une œuvre qui naît de notre volonté ou de nos capacités, mais qu’elle est une expérience d’une grande liberté, de générosité et surtout d’une profonde docilité.

 

Se consacrer à Dieu, qu’est-ce que cela veut dire?

Se consacrer à Dieu veut dire éduquer notre cœur à vivre toujours ouvert et disponible à ce que Dieu voudra faire de nous. Dans ce sens, consécration est synonyme d’abandon, d’obéissance et de courage, parce que avec le Seigneur on sait où commence l’aventure, mais on ne sait pas jusqu’où il nous conduira.

Parler de consécration signifie entrer dans un monde où nos paramètres ne marchent plus, car il s’agit d’entrer dans le monde du mystère de Dieu, qui brise toutes nos logiques et nos calculs, qui renverse tout, en devenant Lui le protagoniste de notre histoire et le maître de notre existence.

Beaucoup de phrases de l’Evangile nous viennent à l’esprit: “Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis” (Jn 15,16); “Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis ma complaisance” (Mt 3,17).

Quelle force résonne-t-elle dans le message de Paul, quand il rappelle de quelle manière il a été choisi et comment dans son ministère il a pu constater que “tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, qui ont été appelés selon son dessein” (Rm 8,28).

Alors la question qui naît spontanée est très simple: qui est, au fond, celui qui se consacre?

Combien de fois dans notre vie devrons-nous reconnaître que nous sommes allés de l’avant parce que le Seigneur n’a pas fait marche arrière? Combien de fois nous apercevrons-nous que ce ne sont pas nos qualités, nos mérites ou nos vertus qui nous ont rendus dignes du choix que le Seigneur a fait avec nous?

Nous avons la grande responsabilité de garder et de faire grandir la grâce reçue le jour où nous avons répondu oui au Seigneur. Est-ce que nous nous rappellerons toujours que Dieu appelle et qu’il ne change pas d’avis au fur et à mesure que le temps passe? A quelle fidélité sommes-nous défiés?

 

Le témoignage de saint Daniel Comboni

“Ayant extrêmement besoin de l’aide du Sacré-Cœur de Jésus, souverain de l’Afrique Centrale, qui est lui-même la joie, l’espérance, le bonheur, et le tout de ses pauvres Missionnaires, je m’adresse à vous, ami, apôtre et fidèle serviteur de ce Cœur divin, si plein de charité pour les âmes les plus malheureuses et les plus délaissées de la terre.

Oh! Que je suis content de venir passer une demi-heure avec vous pour recommander et confier au Sacré-Cœur les intérêts les plus précieux de ma laborieuse et difficile Mission à laquelle j’ai consacré toute mon âme, mon corps, mon sang et ma vie!” (Ecrits 5255-56).

La consécration du combonien, pour être vraie et source de bonheur, cherchera toujours de répondre à cette conviction claire de Comboni; elle devra donc être une consécration qui jaillit du Cœur de Jésus. Le Cœur de Dieu qui a aimé tellement l’humanité et qui n’a pas douté de lui livrer son fils, son unique, par amour.

De cet amour naît et trouve son soutien notre consécration. C’est et ce sera toujours de ce Cœur ouvert que nous pourrons recevoir la lumière et la force pour vivre seulement pour Dieu et pour son œuvre. C’est du Cœur de Jésus que nous devrons apprendre comment on devient des hommes de Dieu, qui trouvent leur joie dans le service de la mission vécu avec un cœur sans partage.

Ce sera toujours le Cœur de Jésus qui nous aidera à regarder vers l’avenir sans tomber dans le découragement, dans la tristesse ou la déception, parce que du Cœur de Dieu naissent toujours des choses nouvelles pour le bien de ceux qui s’ouvrent à l’amour.

Comme Comboni, nous aussi nous devrons apprendre à ne pas avoir peur face aux difficultés de la mission que nous sommes appelés à vivre. Il s’agit toujours d’une œuvre laborieuse et difficile, mais nous ne devons pas oublier qu’il s’agit de la mission de Dieu et non pas de la nôtre. C’est la mission du Seigneur, dans laquelle nous sommes appelés à devenir de simples collaborateurs, des médiations de son amour.

Comme notre saint Fondateur, nous aussi nous sommes invités et appelés à vivre jusqu’au bout le don de la vocation missionnaire en acceptant de consacrer toute notre âme, en devenant des hommes avec une foi profonde, en acceptant dans la joie de donner notre témoignage à travers notre pauvreté, notre chasteté et notre obéissance, et en cherchant de créer toujours des milieux de fraternité profonde.

Pour nous aussi, le grand défi de notre consécration sera la disponibilité à vivre en sacrifiant tout pour les autres, pour ceux que nous rencontrerons dans la mission. Cela veut dire aussi l’acceptation du martyre, qui nous demandera de féconder le cœur de nos frères par notre vie livrée dans le quotidien de notre existence, dans le service humble et caché, dans l’acceptation joyeuse de la renonciation à nous-mêmes pour permettre à Dieu de manifester son amour.

Seulement formés à cette école qui est le Cœur de Jésus nous serons capables de vivre, en toute liberté, le choix pour les plus pauvres et de donner un visage à l’amour de Dieu, à travers la construction d’un monde plus juste, plus solidaire, plus respectueux et capable de générer le bonheur que tous nous portons dans notre cœur comme le vrai et unique désir de notre vie.

Demandons la grâce de devenir des consacrés joyeux et heureux parce que porteurs dans le cœur du trésor de cet amour qui jaillit du Cœur transpercé du Seigneur, que saint Daniel Comboni a découvert comme le fondement sur lequel construire sa mission et auquel il se confia sans mettre de limites.

Que la confiance dans le Cœur de Jésus devienne pour nous aussi la source perpétuelle d’un amour qui nous aide à vivre notre consécration comme le don le plus beau qui nous a été fait.

Bonne fête du Sacré Cœur.
P. Enrique Sánchez G. mccj
Supérieur Général

Les aspirants LMC du Ghana méditent sur la foi

Ghana

Ce 9 mai 2015 à notre Centre, nous méditions sur la Foi par l’aide de notre aumônier. Au fait, c’est la continuation du thème que nous avions entamé à notre dernière rencontre. Le Rév. P. Godwin a partagé avec nous les conceptions et expériences de certains auteurs sur la foi.

Selon Thomas Merton: “En fin de compte, la foi est la seule clé sur l’univers. La raison ultime de l’existence humaine et la réponse aux questions dont dépendent notre joie ne peuvent être trouvées ailleurs“. Pour un autre auteur, la foi est reliée à l’amour et les deux trouvent leur source en Dieu. En effet pour St Ignace d’Antioche, « la foi est le début et la fin est l’amour et Dieu est les deux unis. Après tout ceci vient tout ce qui rend le chrétien gentleman.» La foi a continué le père n’est pas en contradiction avec la raison. Il a soutenu cette idée en citant deux autres auteurs Armiger Barclay et Blaise Pascal. Pascal affirma que : « La foi déclare ce que les sens ne peuvent voir mais pas le contraire de ce qu’ils voient. » Le père a insisté sur le fait que la foi est un don de Dieu. Nous ne sommes capables de rien, disait Soren Kiekegaard, c’est Dieu qui nous donne tout. Il est Celui qui nous donne la foi. La foi détermine ce que nous sommes et nous sommes ce qu’est notre foi, dit un proverbe Hindou.

Ghana

Apres ce temps de réflexion et de méditation, nous fûmes introduits à certains laïcs venus de l’Espagne. Ils appartiennent à une Association appelée Youcanyolé. Ils sont des chrétiens motivés par leur foi qui témoignent de la Bonne Nouvelle aux pauvres par leur travail. En effet, ils ont fait de grandes choses ici à Dans la Maison de Mon Père (ONG) spécialement à Lume où l’ONG a une Clinique. Notre rencontre avec eux était de susciter et de stimuler notre collaboration. Ils pourront constituer un pont entre notre groupe LMC avec celui de l’Espagne. Nous pouvons également gagner certains parmi eux pour joindre notre Mouvement International. Après la courte rencontre avec eux, nous continuâmes. Nous eûmes la réaction de nos amis accidentés. Nous étions informés également que nous avons maintenant un compte bancaire au nom du groupe. Nous choisîmes Dadome (une station secondaire de Mafi-Kumase où réside notre aumônier pour abriter notre rencontre le 13 juin. Après ceci et la prière finale, nous eûmes notre repas communautaire.

Justin Nougnui, coordinateur.