Laïcs Missionnaries Comboniens

Atelier Combonien

Misa en S Pedro

Le monde d’aujourd’hui, l’urgence missionnaire et les défis de la mission combonienne

A commencé aujourd’hui, le travail de réflexion sur le 150ème anniversaire du Plan de Comboni pour la régénération de l’Afrique. De toutes les parties du monde sont arrivés les représentants des différentes provinces des Comboniens (mccj), ainsi que, la présence de représentants des Soeurs Comboniennes (SMC), des Missionnaires Séculieres Comboniennes (MSC) et Laïcs Missionnaires Comboniens (LMC).

La journée a commencé par l’Eucharistie près de la tombe de Saint-Pierre, où Comboni a eu l’inspiration pour le plan. Cependant, cet atelier, comme l’a rappelé le P. Enrique Sanchez (Supérieur Général de MCCJ) dans son homélie, ne cherche pas à “contempler” le plan de Comboni, mais, il vise refléchir et à rendre grâce à Dieu pour tout ce que ce plan est, et a été, depuis le temps de Comboni. Aujourd’hui, il faut se tourner vers le présent Plan de Comboni, comprendre jusqu’à à quel point il s’applique et nous provoque dans notre mission. Pour cela, averti le Père Mariano Tibaldo (MCCJ), nous devons nos rendre compte de nos priorités d’aujourd’hui et compreendre comment – aujourd’hui – vivre le défi du plan de Comboni.

La réflexion a commencé avec Fr. Enzo Biemmi qui a présenté l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium comme une provocation du pape Francisco, mais qui va dans la même ligne du Plan de Comboni, par rapport à la façon dont l’expérience de la vocation missionnaire a été conçu par Comboni.

En fait, aujourd’hui, nous devons abandonner les idées missionnaires préconçues d’évangélisation «des autres». Nous avons besoin d’une conscience missionnaire et de l’expérience qui est basé principalement sur ​​la conversion du missionnaire lui-même. Seule la rencontre avec le Christ missionnaire, proclame explicitement et implicitement l’Évangile dans toutes les circonstances. Il n’est pas, par conséquent, un annonce, mais une impulsion de joie de la rencontre avec le Christ qui se manifeste dans la vie d’un missionnaire. Nous devons donc être conscients que sans la conversion du missionnaire aucun annonce n’est fait, parce que sans cette expérience de grâce, nous ne pouvons pas aller au cœur de l’homme, où habite déjà l’Esprit.

En fait, le premier point et la source de la vie et missionnaire d’évangélisation est celle de reconnaître la présence de Dieu dans la personne de l’autre, donnant ainsi un nouveau style à la mission. Ce fut le véritable acte du Christ, que dans tout ce qu’IL a fait, IL a remi le protagonisme dans les mais du Père et /ou dans la foi qui sauve celui qui Lui cherche pour être sauvé.

Dans ce contexte, le P. Mariano Tibaldo (MCCJ) a parlé sur les problèmes urgents de la vie missionnaire. Urgences qui ne sont pas liées à la géographie, mais qui doivent répondre, en effet, aux exigences de l’évangélisation aujourd’hui. C’est précisément sur ​​cette question que les participants ont travaillé de groupe par continents et ont pu partager avec les autres leurs conclusions en séance plénière.

Susana Vilas Boas

Conclusions de la 2ème Assemblée des LMC en Afrique

CoordinacionLa deuxième Assemblée continentale des Laïques Missionnaires Comboniens a eu lieu à Kinshasa (RDC) du 21 au 25 juillet 2014. Etaient présents: 5 prêtres, 2 sœurs, 18 laïcs, parmi lesquels les coordonnateurs des 6 provinces de l’Afrique francophone et anglophones et 2 représentants du Comité Central.

L’objectif de cette Assemblée de Kinshasa était d’établir un plan d’action concret en partant des résolutions des rencontres antérieures – l’Assemblée Continentale de Layibi (2011) et l’Assemblée Internationale de Maia (2012) –, selon le thème: «Commencer avec ce que nous avons à partir de notre réalité».

En tenant compte des défis actuels de notre réalité africaine, où Dieu nos appelle à vivre notre vocation comme un témoignage de son amour, selon le charisme de Saint Daniel Comboni, au service de la mission qui est don de Dieu et après une réflexion d’ensemble, nous sommes arrivés à des conclusions que permettront à chaque province d’établir un plan d’action. Ces conclusions sont:

1. La Vocation

Nous voulons encourager chaque LMC à vivre la vocation, comme il a été défini à Layibi. De surmonter les difficultés de la vie et de maintenir les différents engagements que nous avons en tant que parents, travailleurs et chrétiens, comme un témoignage de notre vocation.

Comme il a été dit à Maia, les communautés LMC ont besoin d’élaborer des processus qui permettent le plein accomplissement de la vocation personnelle de leurs membres à travers toute leur vie. Établir un calendrier de prière, des retraites, de la célébration des sacrements et de la révision de la vie communautaire.

Pour une marche d’ensemble dans notre vocation comme une Famille Internationale de LMC, nous encourageons les nouveaux groupes à communiquer régulièrement avec les Comités Central et Continental pour avoir de l’aide de la part de ceux qui sont en charge de la coordination. Nous croyons qu’il est nécessaire de suivre les lignes communes de nos directives internationales.

2. La relation entre les LMC

Le mouvement a une même vision. Tous doivent collaborer et travailler ensemble pour vivre en harmonie la vie communautaire.

Afin de faciliter l’intégration des nouveaux LMC dans le groupe des LMC locaux, nous avons à renforcer la communication et la mise en réseau entre le groupe coordonnateur qui envoie et le groupe coordonnateur de réception, les Comités Central et Continentaux et les Supérieurs Provinciaux MCCJ.

Pour la pleine intégration, les nouveaux LMC sont invités à participer à la vie du groupe: dans la formation permanente, dans des assemblées, des retraites, de contribuer au fonds commun, dans la participation à l’administration …

Nous encourageons les LMC qui travaillent dans un Pays où il n’y a pas des LMC locaux, à promouvoir notre vocation en établissant et en formant un groupe local.

3. La Formation

Comme mouvement LMC Afrique, nous sommes engagés à faire un chemin de formation d’ensemble, pour suivre le Christ selon le charisme de Comboni qui nous appelle à faire cause commune avec les peuples auprès desquels nous sommes envoyés.

Les décisions prises au cours des assemblés précédentes nous guident dans le parcours de la formation où nous devrions tenir compte des aspects suivants:

  1. Les provinces doivent collaborer dans l’élaboration des différents programmes et supports de formation.
  2. Le partage des programmes et des thèmes de formation entre les différentes provinces et le Comité Central.
  3. Traduction des documents de formation dans toutes les langues.

4. L’Economie

Nous voulons inclure dans notre vie spirituelle notre économie pour vivre une vie fondée sur la Providence. Dans ce sens, nous demandons aux groupes de considérer dans leur programme de formation une rubrique sur la relation avec l’argent, en mettant notre stabilité et confiance en Dieu.

Dans le processus de notre autonomie financière, nous invitons nos différents groupes à former leurs membres dans les différents aspects financiers tels que: projet de développement basé sur les besoins locaux, collecte de fonds, comptabilité …

En sachant que nous appartenons à cette famille LMC, nous sommes appelés à être responsables de la maintenance du groupe. Dans ce sens, tous les LMC doivent contribuer au fonds local du groupe. De ce fonds local, le groupe devrait également soumettre leur contribution au fonds commun international géré par le Comité central.

Nous sommes aussi appelés à animer l’Eglise locale et toute personne de bonne volonté à soutenir nos activités missionnaires.

Pour atteindre notre autonomie financière, nous invitons les groupes à initier des activités génératrices de revenus qui peuvent les soutenir (agriculture, élevage, pharmacie, cinéma, centres de photocopies et internet, artisanat local, conférences, formations, colloques, animation d’évènements …).

Il ne suffit pas de nous engager dans les projets mais nous sommes aussi invités à présenter les comptes dans la transparence. (Livret de caisse, compte bancaire avec beaucoup de signature …).

5. L’Organisation

5.1   Chaque province doit avoir

  1. Une Equipe de Coordination composée : d’un coordinateur, d’un secrétaire et d’un trésorier – financier. Cette équipe doit envoyer des rapports au Comité Africain et au Comité Central.
  2. Une personne chargée de la communication (blog, facebook; twitter).
  3. Une Equipe de formation. Cette équipe doit: Planifier et préparer les thèmes de formation, assurer le suivi et l’évaluation des formations dispensées.
  4. Chaque groupe doit avoir un responsable de formation qui travaille en réseaux avec les responsables nationaux.

5.2   Comité Africain

  1. L’Equipe de Coordination Continentale est composée: d’un coordinateur, d’un secrétaire et d’un trésorier (financier).
  2. Ses attributions sont:
  1. Assurer la communication avec le Comité central.
  2. Préparer et convoquer les rencontres continentales.
  3. Assurer la communication entre les différentes provinces.
  4. Veiller à ce que les décisions prises dans les différentes Assemblées soient exécutées.

Grupo

Deuxième réunion africaine des LMC

KinshasaDu 21 au 26 juillet, les coordinateurs des Laïcs Missionnaires Comboniens (LMC) des provinces comboniennes de l’Afrique, avec les responsables missionnaires comboniens qui les suivent, ont réalisé – chez les comboniens, à Kinshasa-Kimwenza, République Démocratique du Congo (RDC) – leur deuxième assemblée africaine, une réunion de réflexion sur le passé et de programmation des prochaines activités des LMC au niveau du continent africain.

La deuxième assemblée africaine des LMC a vu la participation permanente de 25 personnes: 18 laïcs, 5 comboniens et 2 comboniennes, y compris les dirigeants du Comité Central des LMC: Alberto de la Portilla et P. Arlindo Ferreira Pinto.

La première matinée de la rencontre avait le but d’introduire les participants aux travaux de l’assemblée. Elle a été consacrée à deux thèmes formatifs: un, sur la réalité actuelle congolaise, et l’autre, sur la vision de la mission dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium.

Nous avons commencé par la présentation des participants, qui a été orientée par les membres laïcs du Comité africain des LMC: Dieudonné Likambo (Dido), congolais, Innocent Mweteise Karabareme, ougandais, Márcia Costa, portugaise, qui travaille au Mozambique. Du comité font partie aussi le provincial du Mozambique, P. José Luis Rodríguez López, et le provinciale du Congo, P. Joseph Mumbere Musanga. Le P. José Luis se trouve au Mexique et le P. Joseph n’a pu participer qu’aux derniers jours de l’assemblée, à cause d’autres engagements.

Après la présentation, les différentes tâches de toute la semaine ont été distribuées.

Márcia Costa a saisi l’occasion pour rappeler les objectifs principaux de l’assemblée: discuter sur les thèmes de l’identité, de la formation et de l’autonomie économique, revoir et planifier les activités des LMC du continent africain, en tenant compte des conclusions des assemblées intercontinentales, en particulier de la dernière assemblée de Maia (Portugal), en décembre 2012, et de la première assemblée africaine, en décembre 2011, à Layibi (Ouganda).

Les mots de bienvenue à tous les participants ont été présentés dans le message du P. Joseph Mumbere Musanga (lu par le P. Enrique Bayo Mata), et par la Soeur Espérance Bamiriyo Togyayo, supérieurs provinciaux des Comboniens et des Comboniennes au Congo. Tous les deux ont souligné l’importance de la collaboration entre les deux Instituts nés du même charisme de Comboni et l’importance de la prière et du témoignage missionnaire en tant que Famille Combonienne.

Le P. Arlindo Pinto, coordinateur des LMC au niveau de l’Institut, a informé que le P. Enrique Sánchez, supérieur général, et le P. Antonio Villarino, assistant général, ont envoyé leurs salutations à tous les participants et suivent attentivement les différentes réalités des LMC du continent africain. À son tour, Alberto de la Portilla, membre et coordinateur du comité central des LMC, a déclaré que cette assemblée est un événement qui ne concerne pas seulement les LMC africains, mais aussi tous les LMC du continent européen et américain qui vivent dans de contextes et réalités différentes, mais avec un fort sentiment d’appartenance aux LMC.

Le P. Jean Claude Kobo Badianga, combonien congolais, a fait un bref exposé sur l’histoire de la République Démocratique du Congo (RDC) pour faciliter la compréhension de la situation sociopolitique et économique actuelle du pays. Il a mis en relation l’histoire de la RDC avec l’histoire et les conflits passés et récents des pays voisins (Angola et Congo Brazzaville, Rwanda, Burundi, Ouganda, Soudan du Sud et République Centrafricaine). Il a évoqué les principales difficultés qui empêchent une gouvernabilité stable et vraiment démocratique dans la RDC, tels que, par exemple, le tribalisme, le régionalisme et la corruption.

Il a évoqué les divers groupes de rebelles armés agissant principalement dans le nord et nord-est du pays, avec la complicité politique nationale mêlée aux intérêts internationaux relatifs aux très riches ressources naturelles du sol et sous-sol congolais. Le pétrole, l’or, le coltan et d’autres précieuses ressources minérales sont à l’origine des contradictions sociales, des inégalités économiques et des conflits armés en RDC.

L’Eglise catholique et les centaines d’autres églises et sectes religieuses prennent positions différentes par rapport à la réalité des pays en favorisant, dans la plupart des cas, le status quo et, plus rarement, en dénonçant les injustices dont les congolais sont victimes, du nord au sud du pays.

Le P. Jean Claude a rappelé que les LMC dans la RDC et dans d’autres pays africains, ont une responsabilité chrétienne et morale qui peut et doit être présente dans leurs activités pastorales et professionnelles.

KinshasaLe P. Enrique Bayo Mata, combonien espagnol qui travaille dans la RDC, a présenté le thème de la mission à partir de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium du pape François. Après une présentation générale du document, le P. Enrique a souligné le contexte de la nouvelle évangélisation, marquée par la joie de l’annonce et le témoignage de l’Evangile de Jésus-Christ dans les périphéries humaines du monde moderne. Il a parlé de l’urgence de la conversion pastorale afin d’amener l’Église à sortir d’elle-même et devenir missionnaire, c’est-à-dire, se mettre au service des personnes et des peuples, en particulier de ceux qui sont exclus, qui ont le plus besoin de la joie de la foi et de la vie chrétienne, et des plus éloignés des valeurs évangéliques.

Il a affirmé que les laïcs, formés professionnellement et intellectuellement, ont une mission spéciale dans le processus pastoral d’évangélisation qui vise à transformer la société et à l’inclusion sociale des pauvres dans la vie active de leurs pays.

Dans l’après-midi de cette première journée, Innocent a donné un aperçu sur les LMC – qui sont-ils et qu’est-ce qu’ils s’attendent d’eux-mêmes – en soulignant que l’on commence toujours par une petite réalité et avec peu de choses, mais que l’on grandit et mûrit lorsque l’on a une vision claire de notre identité et un plan d’action concret; ce que nous devons faire dans un contexte permanent d’écoute de la Parole de Dieu, de prière et de discernement vocationnel dans l’esprit de saint Daniel Comboni. Une fois terminée l’exposition d’Innocent, il y a eu un long échange d’idées et d’expériences des différentes réalités des LMC en Afrique.

Márcia Costa a présenté un résumé de la première assemblée africaine – celle de Layibi – sur l’identité et la mission des LMC. Elle a noté que la vocation des LMC est justement celle de sortir de leur réalité ou de leur pays, pendant une certaine période, pour une activité missionnaire spécifique, et que les LMC prennent un engagement pour la vie; ils ont une formation humaine, spirituelle et missionnaire spécifique et cherchent les moyens pour devenir économiquement autonomes. Ensuite il y a eu un long débat autour des thèmes du document de Layibi. On a dit, une fois de plus, qu’il est important que les LMC fassent une expérience de mission en dehors de leur contexte géographique.

La deuxième journée a été consacrée à la présentation des rapports sur les activités du Comité Africain, du Comité Central et des différentes provinces d’Afrique présentes: Égypte, Soudan, Soudan du Sud, Togo-Ghana-Bénin, République Centrafricaine, Congo, Mozambique et Ouganda.

Dido Licambo a présenté le rapport sur les travaux du Comité Africain, depuis l’assemblée de Layibi jusqu’à la préparation de l’assemblée en cours à Kinshasa. Alberto a présenté les rapports du Comité Central et ceux des provinces qui n’étaient pas représentées dans l’assemblée, mais qui ont des LMC dans leurs pays (Tchad, Malawi-Zambie et Ethiopie).

Une des questions les plus débattues a été le manque de communication entre le Comité Africain et les provinces de l’Afrique. Parmi les raisons invoquées pour justifier ce partage limité de l’information et de l’expérience, il y a les difficultés naturelles liées à la diversité de langues parlées dans chacune des provinces et la difficulté d’accès aux nouvelles technologies de la communication, notamment Internet, dans la plupart des pays africains.

Pour préparer les conclusions de l’assemblée, on a suivi la méthode des rencontres par groupes. Pendant les journées du 23 et 24 on a tenté de répondre aux questions suivantes: Quelle est la relation entre les LMC locaux et les LMC étrangers qui sont dans ton pays? Quels sont les défis et les stratégies à prendre en compte pour faire un chemin commun? Comment pouvons-nous partager le contenu de la formation des divers pays pour arriver à une même formation de base à niveau continental? Qu’est-ce qu’il nous manque pour que nous puissions vivre la vocation LMC selon les conclusions de Layibi? Quelles sont les stratégies à suivre afin de vivre pleinement la vocation LMC? Quelles stratégies peut-on adopter pour atteindre l’indépendance économique? Comment pouvons-nous organiser le mouvement LMC à tous les niveaux, formation, relation entre les LMC des différents pays d’Afrique, vocation, organisation, économie?

Dans l’après-midi du 24 et la matinée du 25, les laïcs se sont réunis pour formuler les conclusions de l’assemblée, alors que les Comboniens et les Comboniennes ont profité de ce temps pour parler de leur collaboration avec les LMC et partager des idées et des expériences sur la façon dont ils peuvent et doivent contribuer à consolider les LMC dans toutes les provinces comboniennes. Ils ont rappelé qu’il s’agit d’un engagement qui a été pris par les Comboniens en 2009, lors du Chapitre Général.

Le dernier après-midi de travail, on a lu, discuté et approuvé les conclusions. Ensuite, il y a eu l’élection du Comité Africain et ils ont été réélus, pour les trois prochaines années, Dieudonné (du Congo), Innocent (de l’Ouganda), et Márcia (du Mozambique). A la fin, on a suggéré que la prochaine assemblée se tienne en juillet 2017 à Lomé (Togo). Date et lieu à confirmer par le supérieur provincial du secteur.

Kinshasa

Le samedi, le groupe a visité le jardin botanique «Kisantu-bas Congo» et la cathédrale de Kisantu, à environ 120 km de la ville de Kinshasa.

L’assemblée est terminée le dimanche par une réunion avec les LMC congolais de Kinshasa dans la communauté provinciale de Kinshasa-Kingabwa, qui a été suivie de l’Eucharistie présidée par le P. Joseph Mumbere et d’un déjeuner fraternel.

Arlindo Ferreira Pinto.

Marcher avec Comboni

Mozambique

Bonjour compagnons de voyage, la paix soit avec vous!

En ces jours le MCCJ on été en Assemblée, ici, dans la Province du Mozambique. Comme famille Combonienne, l’LMC et nous, LMC, nous avons été invités à être présents dans les deux premiers jours. Cela nous a permis d’en savoir un peu plus sur notre province et les missionnaires Comboniennes qui travaillent ici.

Nous sommes dans l’année du jubilé du 150e anniversaire du Plan Comboni, nous avons commencé par une réflexion, présentée par le père Vitor Dias, formateur au noviciat, à Santarem, Portugal. Comment rêver, essayez, proclamer: le Christ, Comboni et la joie de l’Evangile, Aujourd’hui, dans notre vie quotidienne, dans notre action?

Entre nous, nous avons tissé notre sentiment, notre expérience du Christ dans le cadre de la mission et, ainsi que ceux qui construisent un tapis, nous avons construit un partage. Avec

Nous sommes invités, à l’exemple de Daniele Comboni, à la rencontre avec Dieu, sans nous laisser être lié par nos tâches ménagères, de sorte que, avec lui, nous soyons toujours dans cette attitude de: “Je suis ici pour ce que Tu veux”, laissons-nous, donc, chaque jour, inspirer, tomber amoureux, passionné, osez, par le Seigneur de la Mission.

Une méthodologie de la Rencontre, pour nous faire vivre la pastorale de la rencontre avec l’autre, dans une attitude d’écoute et de dialogue. Oser vivre la mission comme un “salut”, un “marcher” par les communautés, de manière à ce que lors de la réunion informelle, nous poussions annoncer proclamer le Christ et nous laisser évangéliser par les peuples qui nous accueillent.

Ne vous rappelez-vous de l’attitude du Pape Francis, qui est sorti de la voiture et est allé à la vieille dame? N’auras pas beaucoup plus d’impact, plus de la proclamation du Christ, que mille mots prononcés à un microphone?

Eh oui, nous avons besoin d’arrêter notre “voiture”, nous privent de ce que nous sommes et ce que nous avons (formation, modes de vie, les expériences personnelles), pour être en mesure de rencontrer les autres, notre communauté et les que gens qui nous accueille, à partir de ce que les autres sont. C’est l’invitation à une attitude d’humilité et de trouver un autre de vous. Grand défi, n’est-ce pas?

Plan de Comboni, la reproduction ou la mise à jour? Nous pouvons dire que les deux attitudes. Une attitude de reproduction, dans le cadre du plan de Comboni, dans ce qui est son expression la plus élevée : la liberté de la personne humaine. D’autre part l’un des aspects fondamentaux du Plan de Comboni est la dimension de l’Aujourd’hui. Un Plan qui n’est pas le papier, mais actions qui génèrent la vie, une vie qui est à la fois en abondance. Pour cette raison, il est essentiel de qui en partant de ce qui est construit le actualiser à ce qu’est notre réalité d’aujourd’hui, là où nous sommes. Chercher à nous quitter ” l’ancien” pour lancer le “nouveau”, à partir d’une attitude constante de discernement.

Qu’est-ce que la nouvelle attitude? En ce sens que nous devons parier? La construction de structures ou de construction avec les gens? Bâtiments de pierre ou constructions humaines?

Cela pose un défi: ne pas devenir de simples administrateurs des structures créées mais chercher, inventer de nouvelles possibilités, sans crainte, avec espoir et confiance, avec une attitude qui est à la fois pas “comme qui est là pour donner” mais qui est en train d’apprendre et marchez ensemble.

C’est à nous de profiter de la richesse de la diversité, de sorte que nous pouvons marquer la mission par le rythme d’une collaboration croissante collaboration et l’entraide dans lequel les gens avec qui nous travaillons sont de plus en plus les protagonistes de la mission et de leur vie.

Je dit au revoir avec la question : “Comment incarner l’Evangile aujourd’hui?”.

Avec la certitude qu’aucun de nous est plein et qu’aucune culture épuise l’Évangile, nous marchons avec les craintes du marcheur et avec un cœur plein de confiance dans le Seigneur de la mission, qui nous appelle à faire face aux difficultés avec sérénité et optimisme.

«La paix soit avec vous » et «  N’ayez pas peur!»

Je vous attends au Mozambique 😉

 

MozambiqueMárcia Costa. LMC au Mozambique.

Avec le cœur dans la mission

P._Enrique_Sanchez

«A l’approche de la fête du Sacré Cœur – vendredi 27 juin – je désire partager avec vous cette petite réflexion, afin qu’elle nous aide à nous préparer à cette célébration, en fixant notre regard dans ce Cœur ouvert, d’où naît notre vocation missionnaire, pour y puiser les forces dont nous avons besoin en ce moment de notre chemin, en tant qu’héritiers de saint Daniel Comboni.» P. Enrique Sánchez G., mccj.

Avec le cœur dans la mission

Je ne veux pas vous cacher que ma conscience était un peu inquiète quand le Saint-Siège m’a confié cette vaste et laborieuse Mission, car je connaissais ma petitesse face à cet énorme mandat que Dieu m’a confié par son auguste Vicaire Pie IX. J’ai alors pensé qu’avec nos seules forces nous ne réussirions jamais à fonder le catholicisme dans ces immenses régions où, malgré tous les efforts de plusieurs siècles, l’Eglise n’a pu réussir à s’implanter.

J’ai alors mis toute ma confiance dans le Sacré-Cœur de Jésus et j’ai décidé de consacrer, le prochain 14 septembre, tout le Vicariat, au Sacré-Cœur de Jésus.

A cet effet, pour célébrer cette grande solennité, j’ai envoyé une Circulaire, et j’ai prié cet apôtre admirable du Sacré-Cœur qu’est le Père Ramière, de rédiger l’acte solennel de Consécration, ce qu’il a fait”(Ecrits 3318).

Chers Confrères,
A l’approche de la fête du Sacré Cœur je désire partager avec vous cette petite réflexion, afin qu’elle nous aide à nous préparer à cette célébration, en fixant notre regard dans ce Cœur ouvert, d’où naît notre vocation missionnaire, pour y puiser les forces dont nous avons besoin en ce moment de notre chemin, en tant qu’héritiers de saint Daniel Comboni.

Le 31 juillet 1873, saint Daniel Comboni écrivit une lettre à Mgr. Joseph De Girardin; c’est dans cette lettre que se trouve le texte avec lequel j’ai commencé cette réflexion. Je l’ai choisi parce que je crois qu’il contient certains éléments qui correspondent à la réalité que nous sommes en train de vivre en ce moment de notre vie et de notre mission, des éléments qui méritent une réflexion de notre part.

Comme en ce temps-là, aujourd’hui encore il n’est pas difficile d’affirmer que la mission qui nous est confiée est vaste et laborieuse; souvent elle nous apparaît très exigeante et au-delà de nos forces. Et cela – je le dis tout de suite – ne nous aide pas à la vivre avec responsabilité et efficacité.

Au cours des trente dernières années, en effet, notre Institut s’est développé de manière considérable et dans son processus de croissance il s’est engagé dans beaucoup de secteurs, sur beaucoup de fronts et dans de nombreuses et différentes réalités missionnaires, dont l’ampleur est évidente. L’immense Vicariat de l’Afrique Centrale est devenu pour nous encore plus immense, avec une présence dans quatre continents et une diversité d’engagements missionnaires telle que nous arrivons à croire que nous sommes présents sur tous les fronts de la mission. Ce fait, pour certains d’entre nous, est une chose bonne, il semble répondre au besoin d’affirmer un ego, nous fait croire que nous sommes de grands missionnaires parce que nous portons l’Evangile dans tous les coins de la planète et dans toutes les périphéries de l’humanité, si on veut utiliser cette expression qu’aime notre pape François.

A l’ampleur, il faut aussi ajouter la difficulté et la complexité d’une mission qui est exigeante, qui nous défie, qui vit un changement profond à cause de la transformation rapide du monde et de la société. La mission est en train de changer, sans nous laisser le temps de comprendre quelle direction prendre; le risque que nous courons est l’incapacité d’être à l’avance par rapport à ces mutations.

Mais la difficulté de la mission d’aujourd’hui devient un défi pour notre créativité, pour notre capacité de nous remettre en discussion, de rêver pour entreprendre des chemins nouveaux qui peuvent exiger que nous marchions sur des terrains inconnus, jamais fréquentés – comme cela nous a été dit il y a quelque temps – et qui nous invitent à ne pas vivre de l’héritage reçu, ce qui peut nous tromper avec la prétention d’une toute puissance missionnaire.

Comboni, dans cette lettre de 1873, disait d’hésiter parce qu’il connaissait sa petitesse. Aujourd’hui, nous aussi sommes en train de devenir davantage conscients de notre petitesse, et non seulement parce que les statistiques nous rappellent que le personnel missionnaire est en train de diminuer de façon constante. Je ne crois pas qu’il s’agit seulement de chiffres. Je crois que cette petitesse peut nous aider à comprendre que nos forces ne seront jamais suffisantes pour répondre aux exigences de la mission et que le Seigneur ne fait pas ses calculs en utilisant les mathématiques.

Sagrado CorazónComment alors orienter notre regard? Où puiser les forces et la lumière pour vivre avec radicalité notre vocation missionnaire combonienne?

Je crois que pour nous, aujourd’hui, la petitesse doit être mesurée en regardant à la qualité de notre vie, à la cohérence du vécu des nos engagements personnels et des options de vie que nous avons faites, à la capacité à ne pas être des personnes superficielles dans le vécu de notre consécration religieuse pour la mission, à notre disponibilité totale au service des plus pauvres, à la liberté de ne pas nous laisser confondre par les suggestions faciles de notre monde: le consumérisme, les apparences, la superficialité, etc.

Sans références à des personnes en particulier, et sans vouloir faire de reproches, je crois que chacun de nous doit reconnaître sa pauvreté, sa fragilité et ses limites, la tentation de faire devenir la mission une chose à son propre service et non cette réalité qui appelle à se donner sans conditions et sans utiliser de prétextes pour la faire devenir une ‘mission à sa propre mesure’.

J’ai une admiration profonde pour tant de confrères qui vivent avec un enthousiasme énorme, avec l’esprit du don de soi et de sacrifice dans des situations de violence indicible et de danger. Ils sont ces pierres cachées dont la mission a besoin, comme nous le rappelle Comboni. C’est à la lumière des ces témoignages que nous devons mesurer notre réponse à la vocation que nous avons reçue et que nous réussirons à découvrir comment pourrons-nous devenir grands, forts et capables pour embrasser la mission qui aujourd’hui nous est confiée.

Comboni dit avec beaucoup d’humilité: “j’ai pensé qu’avec nos forces nous ne réussirons jamais”. Cette phrase n’est pas l’expression du découragement, au contraire elle exprime la conviction de porter une mission qui ne dépend pas de nous. “Alors j’ai mis toute ma confiance dans le Sacré Cœur de Jésus”. Peut-être, et sans peut-être, je crois que le moment est venu pour nous de faire cette expérience d’abandon et de confiance, de foi et d’ouverture à l’action de Dieu dans notre vie, ce qui ne veut pas dire se réfugier dans une spiritualité qui nous extrait de la réalité ou de la responsabilité de nous engager dans la construction du Règne.

Confier dans le Sacré Cœur de Jésus est pour nous aussi aujourd’hui le défi qui nous oblige à nous salir les mains dans la transformation de notre humanité, à travers notre service missionnaire, sans jamais oublier que l’unique et le véritable protagoniste de la mission est et sera toujours le Seigneur.

Si Comboni a voulu consacrer son Vicariat à ce Cœur, qui n’est rien d’autre que l’amour sans limites que Dieu a pour chacun de nous et pour toutes les personnes vers lesquelles il nous envoie comme ses missionnaires, je crois que cela vaut la peine de vivre cette fête en renouvelant notre disponibilité afin que le Seigneur réalises ses projets pour nous, en reconnaissant que la mission qui naît de son Cœur a devant soi un avenir beau. Et pour cela nous devons la vivre dans la confiance que le Seigneur ne va pas nous décevoir.
Bonne fête à tous.
P. Enrique Sánchez G., mccj