Laïcs Missionnaries Comboniens

Vers l’avant

Comboni

Avec joie, nous reçûmes le message du Père Provincial, le Rév. P. Jérôme Miante annonçant la nomination du Rév. P. Philip Zema pour continuer le cheminement avec le groupe. A peine avons-nous eu le message que nous avons informé les autres membres et programmé avec l’aumônier notre première rencontre à Mafi-Kumase pour le 12 décembre.

La rencontre a commencé à 10 heures du matin. L’aumônier nous présenta une réflexion sur la préparation de Noël. Il mit l’accent sur le développement de notre vie de prière. En tant que laïcs, nous devons témoigner de la Bonne Nouvelle par notre vie quotidienne. Il a comparé le service des LMC au ministère des frères qui est le ministère social. Ce sera très expressif pour ceux avec qui nous vivons de nous voir occupés à prier en famille et à nos lieux de travail. Il affirma que les Musulmans en ce sens nous sont un modèle. Il montra le rôle de la prière en citant« La sécularisation nous emmène loin de Dieu, la prière nous amène vers Lui. » Jésus, dit-il, recommande la prière à ses disciples, St Comboni recommande à ses missionnaires d’être des gens de prière. Dans la mesure où nous aspirons à la vie missionnaire combonienne, cette recommandation est également la nôtre.

Après ceci, les membres s’introduisirent. Nous avons fait un bref compte rendu de notre marche jusque-là au père. Il était content et désireux de continuer le processus de formation avec nous. Il a montré dans son plan d’action un grand intérêt de rendre le service que le P. Provincial et son Conseil lui demandent. De même, le Provincial et son Conseil sont désireux de voir le groupe se développer. Dans cette joie, nous n’avons pas hésité à choisir la date de la prochaine rencontre au même endroit, le 12 décembre 2016.

Après la prière conclusive suivie de la bénédiction, nous avons partagé avec l’aumônier et un de ses confrères un repas familial.

Joyeuse Solennité de Noël, Bonne et Heureuse Année, Justin Nougnui.

Accaparement de terres et la promotion de la bonne gouvernance en Afrique

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L’accaparement de terres et la bonne gouvernance sont débattus dans le cadre d’une conférence panafricaine exceptionnelle commençant aujourd’hui, à quelque jours de la visite du Pape en Afrique

La conférence offrira notamment un état des lieux de l’accaparement de terres en Afrique, des études de cas de résistances contre l’accaparement de terre ainsi que les réponses apportées par l’Église et son engagement croissant sur cette problématique.

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Terrain de la communauté Gassol qui ont été alloués à Dominion Farms au Nigeria. Photo par CEED

L’accaparement de terres est un problème frappant l’ensemble de l’Afrique et qui requiert une sérieuse attention au vu de son impact négatif sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés affectées. L’accaparement de terres est déjà responsable de l’éviction de leurs terres de centaines de milliers de personnes, les coupants des ressources naturelles dont ils dépendaient et menaçant leur moyens de subsistance.

L’accaparement de terres et la gouvernance sont des problématiques qui constituent de réelles menaces pour la souveraineté alimentaire. Celle-ci seront au centre des discussions tout au long de la conférence « accaparement de terres et la promotion de la bonne gouvernance en Afrique » qui s’ouvre aujourd’hui à Nairobi, Kenya. Celle-ci est organisée par SCEAM (Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar) avec la collaboration d’AEFJN (Africa Europe Faith and Justice Network), AFJN (Africa Faith & Justice Network) ainsi que de la CIDSE (alliance internationale d’agences de développement catholiques). Cet événement rassemblera environs 150 participants d’Afrique et du monde entier, y compris de nombreuses personnes impliquées dans la lute contre l’accaparement de terres.

L’accaparement de terres est souvent décrit comme l’acquisition par des multinationales, des gouvernements ou des individus de grandes surfaces de terre dans des pays en voie de développement. Suite à la crise alimentaire de 2008, ce type de transactions a fortement augmenté, cette dernière ayant incité les investisseurs à s’intéresser aux potentielles transactions foncières qu’ils pouvaient réaliser dans les pays du sud – et particulièrement en Afrique – en vue d’y produire des aliments et des agrocarburants destinés à l’export et au marché international. De grandes superficies de terres ont aussi été achetées à des fins spéculatives.

Parmi les études de cas qui seront présentées durant la conférence on compte celle de Senhuile SA – un projet Italien – qui a loué 20.000 hectares de terres de la réserve de Ndiaël au Sénégal. Ces terres étaient utilises depuis des décennies par une quarantaine de villages de la région. Depuis les villageois sont en conflit continu avec l’entreprise et désirent voir ce projet annulé. Le cas d’agriculteurs Nigérians et Kenyans qui se sont vus forcés de quitter les terres qu’ils occupaient depuis de nombreuses générations afin que la compagnie américaine Dominion Farms y développe des rizières sera aussi discuté. D’autres cas impliquant les investissements fonciers de Bolloré en Cote d’Ivoire, au Cameroun au Liberia ainsi qu’au Sierra Leone de même que des cas issus du Mozambique, de la République démocratique du Congo seront aussi abordés.

landgrabCette conférence se tient quelques jour savant la visite du Pape Francois au Kenya, en Ouganda et en République Centrafricaine. Le Pape a déjà partagé sa grande préoccupation au sujet de l’accaparement des terres. Dans un discours prononcé à Rome en Juin 2015 devant l’organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Pape François a affirmé que « l’accaparement des terres cultivables par des entreprises transnationales et par des États est une cause croissante de préoccupation. Non seulement les agriculteurs sont privés d’un bien essentiel, mais en outre la souveraineté des pays est directement atteint ». Le Saint-Père a également souligné le fait qu’il existe déjà de « nombreuses les régions où les denrées alimentaires qui sont produites vont à des pays étrangers et où la population locale s’appauvrit doublement car elle n’a ni nourriture ni terres ».

Les dangers de l’accaparement de terre ont également été exposés dans l’encyclique du Pape « Laudato Si ». Dans celle-ci le Pape y dénonce une approche du foncier basée sur l’exploitation tout en rappelant que « pour les populations indigènes, la terre n’est pas un bien économique mais un don de Dieu et de ses ancêtres qui y reposent, un espace sacré avec lequel elles doivent interagir pour soutenir leur identité et leurs valeurs. Quand elles restent sur leurs territoires, ce sont précisément elles qui les préservent le mieux. Néanmoins, dans le monde entier, ce sont des cibles de pression pour qu’elles abandonnent leurs terres afin de les libérer pour des projets d’extraction et agricoles [industriels] qui ne se préoccupent nullement de la dégradation de la nature et de la culture » (146).

En soutien à l’encyclique et à l’approche de la COP21 à Paris, les différentes conférences des Evêques du monde entier on signé le 22 octobre un appel insistant pour que la COP21 assure « l’accès des populations à l’eau et à la terre pour avoir des systèmes alimentaires résilients et durables, qui donnent la priorité aux solutions trouvées par les personnes plutôt qu’au profit ».

Cette conférence a pour objectif de développer des stratégies pour soutenir et renforcer les communautés locales dans leur lutte pour stopper cette menace et pour construire de la résilience.

landgrab Envoyer par Flávio Schmidt (participant LMC Mozambique)

Les aspirants LMC du Ghana parcourent l’histoire des LMC.

LMCCe 14 novembre, nous nous rencontrâmes à Abor pour notre formation.

Nous avons commencé avec la prière des Laudes. Après cela, nous avons médité sur une des lettres de St Comboni à ses parents (EC n.55- 62). Cela est suivi par la présentation de l’histoire de la famille LMC dans le monde. La présentation est basée sur celle qu’a faite Alberto de la Portilla à Kinshasa à notre seconde continentale rencontre. La présentation a premièrement montré les différentes rencontres internationales avec leurs conclusions. La plus remarquable est celle d’Ellwagen en 2006 qui a expliqué les trois caractéristiques du LMC et la procédure formative nécessaire pour devenir LMC. La suite parle de la disponibilité des MCCJ de cheminer avec les laïcs. La dernière partie montre les différents groupes LMC dans le monde avec leur engagement.

Après la présentation, nous avons discuté de la stratégie pour vendre le magazine New People. Le coordinateur a insisté sur la disponibilité de tout un chacun à se donner dans notre réponse à notre vocation. Nous avons parlé aussi de nos engagements à nos lieux de résidence.

La prière et le repas communautaire ont marqué la fin de notre rencontre.

Après la rencontre, nous étions informés de la nomination du P. Philip Zema comme notre aumônier. Nous remercions le P. Provincial et son Conseil de leur attention et disponibilité à nous aider à grandir dans notre vocation.

Justin Nougnui, coordinateur.