Laïcs Missionnaries Comboniens

Prière de la Famille Combonienne September 2023

Comboni y Jesus
Comboni y Jesus

Pour que dans notre pratique pastorale, nous soyons de plus en plus conscients des situations d’exploitation sexuelle et de l’extension du phénomène de la traite des femmes et des enfants, en accordant attention et soutien à ceux qui travaillent pour éliminer ces situations de souffrance et d’injustice. Prions.

Prière de la Famille Combonienne Août 2023

Comboni y Jesus
Comboni y Jesus

Pour que les droits, les cultures et les formes de vie des peuples autochtones soient de plus en plus respectés dans leur parcours d’émancipation et de réaffirmation de leur pleine dignité, et que le sens religieux profond qu’ils expriment trouve une nouvelle acceptation dans le monde sécularisé d’aujour-d’hui. Prions.

Projet Mémoire d’Afrique : María del Prado Fernández Martín

Hermana Prado

Nous continuons cette série de témoignages avec la Sœur Combonienne María del Prado Fernández Martín.

Sœur Prado Fernández, Missionnaire Combonienne, est arrivée en Afrique en 1986 et a vécu pendant 30 ans dans différents pays du continent, comme la République Centrafricaine, le Tchad et le Congo, jusqu’en 2016.

Dans cette interview, Prado nous parle de son travail de missionnaire dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la pastorale, en se faisant connaître à travers son parcours. Mais surtout, elle participe aux réalités des communautés et nous parle de ce que cela a signifié pour elle de partager avec les gens.

(vidéo en espagnol)

André le garçon qui aime rêver… !!!

Mongoumba
Mongoumba

Ses yeux brillent comme du cristal plein de désir.

Des yeux qui cherchent l’horizon dans la forêt dense.

Avec la même intensité qu’hier, son sourire est plein d’espoir et de joie.

Aujourd’hui, les jours d’école font partie d’un passé proche mais déjà lointain.

Il joue à la survivance avec sa famille

Il rêve d’être un jour passager, conducteur ou simplement observateur de la belle voiture qui passe devant sa maison.

Il rêve de vêtements propres, chaque fois que l’homme blanc brille.

Il rêve du simple contact de la main, de la salutation qui s’éternise.

Ce garçon aux pieds nus et au sourire facile veut un jour être comme “Vous”.

Dans sa maison faite de papier vert et de colle rouge, il y a le petit feu qui s’obstine à réchauffer le froid ressenti.

Le manteau rouge de cette terre consumée par le soleil est maintenant peint par la chaleur incandescente des corps qui s’enroulent les uns aux autres et forment une grande toile, faite de peinture humaine.

Ce garçon veut un jour être comme ” Vous “.

Il rêve d’avoir un jour un arbre à lui, plein de fruits à manger et à partager.

Il rêve de pouvoir comprendre ce que disent les livres.

Le soleil apparaît à travers la brume du matin, il est temps de se lever et d’écouter ce que dit le vent.

La journée est marquée par la paresse de la routine quotidienne et répétitive.

Aujourd’hui, le petit André s’en va dans la forêt profonde

Il va à la rencontre des arbres majestueux et anciens, ils sont les maîtres de son monde.

En cette période de l’année, ils se parent de leurs plus beaux et délicieux papillons.

La famille est heureuse, le parfum des fleurs parle d’abondance.

Mongoumba

En un tour de main, tout est prêt pour le voyage.

Maman, un bébé sur la poitrine, un panier sur le dos et sur la tête ce qui a été oublié, serpente sur le chemin déjà tracé par le temps.

Papa, la machette à la main, ouvre la voie, car les arbres s’obstinent à recouvrir ce qui leur appartient.

André imite son père avec le petit couteau sans manche, il déchire les feuilles denses comme un vrai garçon de la forêt, il fait la vie avec sa joie, il peut rêver de choses qui ne sont pas les siennes, mais sa peau moite brille de la fierté et de l’honneur d’être un pygmée.

Cristina Sousa, Laïque Missionnaire Combonienne

Bangui, République centrafricaine

Morceau de Coeur

Cristina Mongoumba
Cristina Mongoumba

“L’amour est un feu qui brûle sans qu’on le voie…”

J’ai en moi ce feu qui étouffe mais qui donne la vie !

Un feu qui, en lave, coule et jaillit dans l’endroit le plus caché de mon être… !

Il nous a donné de manger Son Pain et de boire Son Vin… !

Et dans cette simplicité, Il a fait de nous ses Fils les plus aimés et désirés par tous ceux qui cherchent à Vivre… !

Vivre de, avec et pour Son Amour…

Il est en moi, et moi en Lui.

Mon cœur est le Tabernacle, le Temple de la Résurrection.

Il renaît dans les blessures les plus profondes de ce Peuple Frère.

Un peuple qui souffre d’un tabernacle ouvert à tous.

Un peuple qui crie silencieusement à des oreilles malades d’ambition.

Peuple aux pieds nus, aux pieds craquelés par la terre sèche et boueuse.

Des corps minces, secs, forts, bien dessinés, couverts de veines palpitantes chargées de la même lave qui me soutient.

La différence entre nous est nulle, les larmes, les sourires, les douleurs, les soupirs étouffés dans les mains pleines d’espoir et de désir d’Amour. Ils sont semblables, les mêmes, authentiquement les mêmes…

Il y a bien des fois où je te vois dans la chair rouge et chaude des blessures que j’essaie de soigner par le toucher de mes mains.

Avec tendresse et douceur, je blottis ta douleur dans mon sein et je laisse mon cœur pleurer, car c’est toi qui te présentes à moi dans les visages des papas, des mamans, des enfants…

L’inégalité, l’indifférence, l’égoïsme, les droits de l’homme mutilés me laissent complètement désintégrée… !!!

Le poids de ma réalité augmente ma capacité de discernement et de résilience.

Avec beaucoup d’affection, j’enveloppe d’un tissu blanc imprégné de ton baume d’amour, tes blessures qui sont aussi les miennes… !

Nombreuses sont les fois où, dans ma conscience, j’ai présenté le “Non” à ton appel.

Mais me voici, Seigneur, à ta disposition, donne-moi les outils pour que je puisse travailler à la moisson de ton vaste et grand Amour…”.

La mission se fait dans “chaque” lieu où “vous” êtes… !

Cristina Sousa, Missionnaire Laïque Combonienne à Mongoumba